Avec le viaduc du 8 mai à l’horizon, nombreux sont ceux qui envisagent un mini congés prolongé. En effet, grâce à la commémoration de la victoire de 1945 et au jeudi de l’Ascension, les salariés peuvent obtenir jusqu’à cinq jours de congé consécutifs. Toutefois, selon Benoît Serre, vice-président de l’ANDRH (Association nationale des directions des ressources humaines), ceux qui choisiront de travailler pendant ce viaduc ne bénéficieront pas d’une prime.
Sur BFMTV, M. Serre a rappelé qu’une prime ne se justifie que si le salarié travaille un jour férié. Or, le pont du 8 mai comprend également des jours non fériés. “Les primes, elles doivent porter a priori sur des gens qui travaillent sur des jours fériés, ce n’est pas le cas”, déclare ce spécialiste des ressources humaines. Le vendredi 9 mai, ainsi que le lundi 6 et le mardi 7, ne sont en effet pas des jours fériés.
“Certaines organisations peuvent avoir besoin que leurs employés soient présents vendredi prochain ; elles peuvent donc offrir un jour de congé supplémentaire à prendre un autre jour, en compensation. Cela dépend des conventions collectives ou des accords propres à chaque secteur ou entreprise.”
Il est également à noter que le 1er mai est le seul jour férié obligatoirement chômé, c’est-à-dire non travaillé. Par conséquent, travailler le jour de la fête du travail doit donner lieu à une compensation. Les entreprises peuvent donc récompenser les employés qui renoncent à faire le pont du 8 mai en leur accordant un jour de congé supplémentaire à prendre un autre jour.
En conclusion, si travailler pendant le pont du 8 mai peut être bénéfique pour certaines entreprises, il ne génère pas pour autant une prime pour les salariés. Ces derniers doivent tenir compte des conventions collectives ou des accords propres à leur secteur ou entreprise pour savoir s’ils seront récompensés ou non.