Le rapport annuel de gestion 2024 de la Caisse des dépôts, publié début octobre, met en lumière une stabilisation du compte personnel de formation (CPF) après plusieurs années de régulation. Cette période a été marquée par des ajustements nécessaires pour sécuriser la plateforme et garantir un accès équitable à la formation pour tous les actifs. La directrice de la formation professionnelle et des compétences au sein du groupe Caisse des dépôts, Gwenola Martin, souligne l’importance de cette étape pour pérenniser et renforcer la confiance des utilisateurs dans cet outil essentiel.
Depuis son lancement en 2018, le CPF a profondément modifié le paysage de la formation professionnelle en France. Conçu pour donner à chaque actif la liberté de choisir et de financer sa propre formation, ce dispositif a fait face à des défis considérables. Après une période d’instabilité, caractérisée par la prolifération d’offres non conformes et une demande croissante de contrôle, le rapport indique que le système est désormais en quête d’un nouvel équilibre, centré sur la sécurité et l’efficacité des financements.
Le CPF se recentre sur la professionnalisation et la collaboration entre acteurs publics et privés.
Dans ce contexte de stabilisation, la Caisse des dépôts met un accent particulier sur les parcours cofinancés. Ces initiatives, qui favorisent la collaboration entre le secteur public et le secteur privé, visent à optimiser les ressources en matière de formation et à assurer une meilleure adéquation entre les compétences développées et les besoins du marché de l’emploi. Gwenola Martin a insisté sur l’importance de cette coopération pour répondre aux défis de la professionnalisation des actifs et de l’évolution rapide des métiers.
Le rapport souligne également des mesures concrètes pour sécuriser la plateforme du CPF, telles que des contrôles renforcés sur les organismes de formation et une meilleure information des utilisateurs. Ces changements visent à protéger les utilisateurs tout en les encourageant à s’engager davantage dans leur parcours professionnel. Les efforts de régulation font partie d’une stratégie plus large pour accroître l’attractivité du dispositif et assurer son succès à long terme.
En somme, alors que le CPF semble avoir trouvé une nouvelle stabilité, il est essentiel de continuer à surveiller l’évolution de ce dispositif. Les prochaines années seront cruciales pour assurer que cette liberté de choix et d’accès à la formation ne se traduise pas seulement par des chiffres, mais par des résultats tangibles sur le terrain. La Caisse des dépôts, tout en consolidant le CPF, montre ainsi son engagement à construire un avenir où chaque actif est véritablement en mesure de s’épanouir professionnellement.