Depuis sa sortie, Windows 11 a suscité de nombreuses controverses, mais la récente décision de Microsoft d’éradiquer les derniers moyens de contourner l’obligation de créer un compte Microsoft lors de l’installation semble avoir atteint un nouveau sommet. Rappelons-nous de la fameuse commande oobe\bypassnro
, supprimée en mars dernier. Cette astuce permettait d’installer Windows 11 sans besoin d’un compte Microsoft ni de connexion Internet. Après une brève période de grogne parmi les utilisateurs, une nouvelle solution a fait surface : la commande start ms-cxh:localonly
, qui a permis de contourner ces exigences. Mais, comme un jeu de chat et de souris, Microsoft a rapidement colmaté cette “faille” en introduisant une nouvelle build test, annonçant que toutes les méthodes de création de compte local seraient supprimées.
Amanda Langowski, du programme Windows Insider, a justifié cette décision en affirmant que ces méthodes contourneraient des étapes critiques de configuration. Cependant, beaucoup perçoivent cette raison comme un prétexte pour assurer un contrôle accru sur l’utilisation des appareils Windows 11. En effet, ceux qui cherchent simplement à installer un système propre, sans les liens vers l’écosystème Microsoft, se retrouvent désormais face à un problème de taille.
La tendance actuelle de Microsoft semble transformer Windows 11 en un portail plus qu’un véritable système d’exploitation autonome.
Mais pourquoi tant de rancœur contre ce système de comptes Microsoft ? L’une des principales plaintes est liée à la création automatique de noms de dossiers basés sur des adresses e-mail, une situation qui ne convient pas à de nombreux utilisateurs. De plus, ce compte impose une synchronisation automatique des données, ce qui fait que des services comme Edge, Bing et OneDrive s’imposent sur les appareils, limitant ainsi la liberté de choix de l’utilisateur. Pour les professionnels qui gèrent de multiples installations, ces contraintes peuvent rapidement devenir un fardeau, leur faisant perdre un temps précieux dans des processus de création de compte temporaire et de reconfiguration.
Ce phénomène soulève une question fondamentale sur la nature des systèmes d’exploitation modernes. Microsoft semble de plus en plus axé sur les services en ligne et la collecte de données, reléguant l’expérience utilisateur à l’arrière-plan. Bien que des solutions alternatives existent, comme l’utilisation de Rufus ou de modifications du registre, leur efficacité pourrait être limitée dans un avenir proche, augmentant l’anxiété des utilisateurs quant à la direction que prend le système d’exploitation.
En fin de compte, cette tendance n’est pas isolée. D’autres géants de la technologie, tels qu’Apple et Google, adoptent également des approches similaires en poussant leurs services cloud respectifs. Ce glissement vers des systèmes basés sur le cloud est visible, et pour de nombreux utilisateurs, il est inacceptable. Alors que la communauté Linux attire de plus en plus de nouveaux adeptes, il est clair que la tradition de personnalisation et de contrôle total que l’on associe à Windows pourrait bien être en train de s’éteindre.