Le conseil des ministres a officialisé la nomination de Michaël Ohier au poste de directeur général de l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) lors de sa séance du mercredi 3 septembre. Prendre la succession de Pascale d’Artois en tant que directeur d’un organisme public en proie à une crise économique et structurelle profonde depuis plusieurs années représente un défi de taille pour Ohier.
Ex-inspecteur des finances, Michaël Ohier a précédemment occupé le poste de directeur général adjoint de France Travail de 2015 à 2022. Sa nomination à la tête de l’Afpa s’inscrit dans un contexte où près d’un tiers des opérateurs de l’État sont confrontés à des risques de disparition, de fusion ou de réintégration au sein des services étatiques. Cette situation soulève d’importantes questions sur la pérennité des missions de formation professionnelle dans un paysage en pleine mutation.
Michaël Ohier devra rapidement définir des orientations stratégiques pour redresser la situation financière de l’Afpa.
À l’issue de sa nomination, Ohier a exprimé les défis auxquels l’établissement fait face, déclarant : « L’Afpa est confrontée à la nécessité de sécuriser son modèle économique, aujourd’hui encore trop fragile. » Il a souligné l’importance de travailler de manière collaborative avec l’État tout en s’appuyant sur le conseil d’administration et son président pour concevoir les principales orientations de l’Afpa.
Le nouveau directeur général a également évoqué la nécessité de se baser sur les travaux préparatoires menés par les équipes de la direction afin de reformuler un modèle économique robuste pour l’avenir. À l’approche du renouvellement du contrat d’objectifs et de performance, il est impératif de mettre en place des directives claires et soutenues pour garantir le succès de l’Afpa dans un environnement en constante évolution.
En somme, la nomination de Michaël Ohier à la tête de l’Afpa représente un enjeu crucial pour la formation professionnelle en France. Les attentes sont élevées quant à sa capacité à redresser cette institution en difficulté et à garantir un avenir solide pour ses missions de formation.