L’intelligence artificielle (IA) générative se fait une place de plus en plus grande dans toutes les strates de notre société et le domaine de la formation n’échappe pas à cette révolution technologique. Possibilité de personnalisation infinie, rapidité exceptionnelle, dématérialisation avancée, les promesses de l’IA rendent la menace de leur éventuelle domination de plus en plus tangible.
Cependant, Axelle Lhermitte, co-fondatrice de Logbook, une solution assistée par intelligence artificielle pour aider les enseignants dans la correction de leurs copies, met en garde contre une adoption généralisée et non réfléchie de cette technologie. Dans un débat lors du Learning Show 2024, elle a indiqué qu’il est crucial de ne pas oublier l’importance des relations humaines entre un formateur et un apprenant dans l’acquisition de compétences.
“Si la technologie n’apporte rien de plus à la formation, aucune plus-value pédagogique, cette dernière peut très bien continuer sans. L’interaction humaine formateur / apprenant est et restera la clé.”
Il y a aussi la question des limites environnementales liées à l’utilisation de l’IA. En effet, l’IA générative, bien qu’elle présente de nombreux avantages dans l’enseignement, a une forte empreinte énergétique et pourrait donc avoir des impacts négatifs sur l’environnement si son utilisation n’est pas bien maîtrisée.
Enfin, il convient également de prendre en considération le facteur économique. Avec des coûts d’installation et de maintenance assez élevés, l’IA générative n’est pas une solution accessible à tous les formateurs. Néanmoins, dans une société de plus en plus digitalisée, l’IA générative ne tardera sûrement pas à s’imposer comme une solution incontournable dans l’univers de la formation, à condition qu’elle soit utilisée de manière intelligente et respectueuse de l’environnement et des liens humains.