Loin du cœur : lorsqu’Emmanuel Macron délaisse la Fonction publique, le Logement et la Politique de la ville

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On ne peut ignorer le fait que le gouvernement Attal est encore en phase de complétion et d’enrichissement. Il ne fait aucun doute qu’un responsable directement en charge de la Fonction publique, du logement ou de la Politique de la ville sera nommé. Cependant, le symbole est inquiétant concernant les priorités qu’Emmanuel Macron se donne pour cette nouvelle phase de son second quinquennat. Une fois de plus après 2017, la fonction publique, bien que glorifiée pendant le confinement, demeure sans porte-parole bien qu’elle soit affaiblie. Au moment où nous écrivons ces lignes, Stanislas Guerini lutte pour rester au gouvernement avec un titre de ministre de plein exercice.

L’absence de représentativité est significative, ce qui n’a pas manqué d’être noté par les acteurs territoriaux, de la Fédération CGT des services publics aux administrateurs territoriaux, en passant par le groupe de réflexion trans-fonction publique, Le Sens du Service public. En effet, il est sidérant de constater que le gouvernement, employeur direct de plus de la moitié des 5,5 millions d’agents publics, garant des services publics dont le président de la République a souligné le rôle fondamental pour la cohésion sociale et qui, par ailleurs, génèrent 20% de la richesse du pays, décide de se passer d’un ministre dédié.

“Ce mépris pour la Fonction publique et le service public s’étend également à d’autres secteurs, tels que les transports, la politique de la ville et le logement.”

Il convient de souligner que cette mise à distance ne concerne pas uniquement la fonction publique et les services publics. Elle affecte également d’autres secteurs où les collectivités ont un rôle prépondérant, tels que les transports, la politique de la ville et le logement. Elisabeth Borne a d’ailleurs clairement identifié la grave crise que traverse ce dernier secteur, qui touche des millions de ménages, que ce soit en termes de production de logements en chute libre ou de contribution à la lutte contre le dérèglement climatique qui stagne. Tous ces sujets auraient parfaitement pu intégrer un grand pôle dédié aux territoires et au climat.

Sauf que le ministère de Christophe Béchu est relégué en bas de la liste et que la transition énergétique passe sous la juridiction de Bercy… En comptant si peu sur les collectivités locales, le président de la République démontre, une fois de plus, son peu d’intérêt pour la décentralisation. Si l’on peut dire, c’est une constante.

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