Interrogé par Centre Inffo lors de la 19ème Université d’hiver de la formation professionnelle, Max Roche, le président de la commission éducation et formation du Medef, s’est exprimé sur l’impact de la loi “avenir professionnel” de 2018. Il a notamment gainé l’effet positif de cette loi sur l’apprentissage et le compte personnel de formation (CPF).
Max Roche a souligné les avantages de la réforme de la formation initiale et de l’apprentissage, deux aspects qu’il qualifie de “très positifs”. Selon lui, cette loi a permis de véritablement “booster l’apprentissage”. En outre, il s’est félicité du “succès quantitatif” du CPF résultant de cette loi.
Cependant, tout n’est pas rose dans le bilan de cette réforme. Il a en effet exprimé des réserves sur le volet qualitatif du CPF : l’adéquation entre les formations proposées et les besoins réels des entreprises. Il a estimé que les résultats sur ce front étaient plutôt quelconques.
“Les transitions professionnelles sont l’angle mort de la réforme de 2018, sur laquelle il reste un très gros travail à faire pour véritablement simplifier, améliorer, optimiser et apporter plus d’efficacité.”
Le président de la commission de l’éducation et de la formation du Medef a indiqué que le domaine des transitions professionnelles était l’aspect le plus problématique de la réforme. Selon lui, cet enjeu essentiel a été négligé lors de la mise en œuvre de la loi “avenir professionnel”, ce qui nécessite maintenant de véritables efforts pour remédier à cette situation.
En conclusion, si la loi de 2018 a permis de faire des avancées significatives dans certains domaines de la formation professionnelle, elle semble avoir négligé certains aspects essentiels, tels que l’adéquation entre les formations et les besoins des entreprises, ainsi que le vaste chantier des transitions professionnelles.