Pour le représentant de la Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres (CFE-CGC) au conseil d’administration de France compétences, Jean-François Foucard, le budget 2024 illustre une politique d’État non paritaire qui met l’accent sur l’apprentissage et le Compte Personnel de Formation (CPF), au détriment des besoins de reconversion des salariés.
« La CFE-CGC a voté contre le projet de budget 2024 de France compétences présenté à son conseil d’administration le 28 novembre », a déclaré Jean-François Foucard, son représentant au conseil d’administration. Cette annonce a été relayée dans l’édition du 06 décembre 2023 du Quotidien de la formation.
“Face à la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) qui verrouille tout, l’incapacité administrative des partenaires sociaux à gérer quoi que ce soit est particulièrement marquée”, souligne Jean-François Foucard.
En effet, selon le représentant de la CFE-CGC, le budget de France compétences a été adopté en dépit de plusieurs propositions provenant des partenaires sociaux. Parmi ces propositions, l’une visait à augmenter le budget du Projet de transition professionnelle de 500 à 600 millions d’euros en affectant à cet effet à peine 0,7% des ressources globales. Or, selon Jean-François Foucard, la DGEFP a tout simplement verrouillé l’ensemble du processus.
Ce désaccord entre France compétences et ses partenaires sociaux illustre à quel point la question de la formation professionnelle et de l’apprentissage est délicate et sujet à controverses. Dans ce contexte, le représentant de la CFE-CGC appelle à une réévaluation des priorités de la politique d’État en matière de formation pour mieux répondre aux besoins de reconversion des salariés.