Dans les collectivités, l’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus présente. Cette tendance suscite l’intérêt, mais également l’inquiétude. Il est alors nécessaire de mesurer les impacts de cette technologie sur l’organisation du travail des agents, tout comme sur la relation avec les usagers.
« Le développement des nouvelles générations d’intelligence artificielle est une opportunité incontournable pour le service public et les transformations. Il doit aider à répondre aux attentes croissantes des usagers sans sacrifier à l’inclusivité, à l’humanité et à la capacité à prendre en compte la diversité des usagers. Il faut rendre à la machine les tâches automatisables et à l’agent les tâches porteuses d’humanité. » C’est ainsi que Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la fonction publiques, a introduit le débat lors d’une table ronde sur l’IA aux Interconnectés. Ces derniers, fondés par Intercommunalités de France et France Urbaine, ont tenu leur forum les 3 et 4 avril à Marseille.
“L’intelligence artificielle doit être une opportunité pour améliorer le service public tout en préservant l’humanité et le respect de la diversité des usagers.”
En effet, les nouvelles générations d’IA offrent des opportunités d’amélioration de l’efficacité et de la qualité du service public. Cependant, ces améliorations doivent se faire sans sacrifier l’aspect humain qui est indispensable dans la relation avec l’usager. D’autant plus que le déploiement de l’IA doit prendre en compte la diversité des usagers, afin de ne pas creuser les inégalités sociales.
Ainsi, le débat autour de l’intégration de l’IA dans le service public est loin d’être terminé. Il est nécessaire de continuer à réfléchir aux impacts de cette technologie sur le travail des agents, afin de déterminer comment ces derniers peuvent collaborer efficacement avec leur nouvelle “collègue” en silicone.