L’Insee anticipe une remontée du taux de chômage à 7,7% fin 2025 (au plus haut depuis 4 ans)

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L’Institut national de la Statistique et des Études Économiques (Insee) a récemment annoncé un nouveau retournement du marché du travail en France. Loin de l’optimisme des trimestres précédents, l’Insee évoque la perte de plus de 120.000 postes au cours des deux derniers trimestres, avec des prévisions alarmantes d’un total de 90.000 suppressions de postes supplémentaires d’ici la fin de l’année. Ce retournement est particulièrement visible chez les alternants, dont le nombre est en forte diminution.

Actuellement, le taux de chômage en France se situe à 7,4%, mais l’Insee prévoit une remontée à 7,7% d’ici fin 2025. Ce serait le plus haut taux de chômage observé depuis quatre ans. Pour situer cette tendance, il est important de rappeler que le taux de chômage avait atteint 9% lors de la crise du Covid entre 2020 et 2021, avant de redescendre sous les 7,5% grâce à une reprise rapide après la levée des confinements fin 2021.

L’Insee prévoit une hausse progressive du taux de chômage, alimentée par la baisse des emplois en alternance et la réforme des retraites.

Les perspectives inquiétantes de l’Insee soulignent que cette baisse d’emploi est en grande partie alimentée par la réduction des aides à l’apprentissage. En effet, les contrats d’alternance, qui avaient contribué à la hausse de l’emploi entre 2019 et 2022, devraient diminuer de 85.000 postes d’ici fin 2025. L’aide à l’embauche des apprentis a été considérablement réduite depuis fin février, abaissement qui a des répercussions directes sur l’engagement des entreprises à recruter des alternants.

Sur le plan des salaires, l’Insee anticipe une légère progression du salaire mensuel de base réel, qui devrait augmenter de 0,9% en 2025. Cela pourrait offrir un répit partiel aux travailleurs, alors que le marché de l’emploi fait face à des défis sans précédent. Cependant, l’impact global de ces changements sur le pouvoir d’achat demeurera à surveiller de près, car la hausse des salaires pourrait ne pas compenser les contraintes économiques plus larges dans lesquelles le pays est actuellement plongé.

Alors que la France s’apprête à naviguer dans ces turbulences du marché du travail, les décideurs politiques doivent prendre en compte ces prévisions et envisager des mesures adaptées pour contrer cette tendance inquiétante, afin d’assurer des perspectives d’emploi plus favorables dans les années à venir.

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