Plus d’une semaine après l’adoption du budget 2025, l’incertitude plane toujours sur les priorités du gouvernement en matière d’apprentissage. Les centres de formation d’apprentis de la Fnadir (Fédération nationale des directeurs de centres de formation d’apprentis) ont compris la nécessité d’une soutenabilité financière mais craignent que l’absence d’un débat de fond n’entraîne l’absence d’une vision politique claire en direction de la voie de l’apprentissage.
L’année 2025 pourrait marquer un tournant pour l’apprentissage. Après une période d’euphorie marquée par un soutien massif des politiques publiques, le marché montre déjà des premiers signes de fatigue. “C’est la première année depuis longtemps que nous craignons une baisse des entrées en apprentissage”, relève-t-on au sein de la Fnadir. Avec une croissance qui semble avoir atteint son apogée, la longue période d’instabilité politique en France se combine au malaise croissant des dirigeants des CFA.
“Les dirigeants des CFA expriment une inquiétude grandissante face à l’avenir incertain de l’apprentissage.”
Dans un communiqué publié à la mi-février, la Fnadir a exprimé les préoccupations des professionnels du secteur. Les incertitudes quant à l’orientation future des politiques publiques en matière d’apprentissage et l’absence de vision claire pour l’avenir sont devenues sources d’inquiétude majeures pour les directeurs de CFA.
La Fnadir a ainsi appelé à la mise en place d’un débat constructif et de fond sur l’avenir de l’apprentissage, insistant sur l’importance de maintenir un soutien politique fort à cette voie de formation, qui joue un rôle clé dans l’insertion professionnelle des jeunes et dans la lutte contre le chômage.
