Face à une dépense publique d’apprentissage en forte augmentation, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale des finances (IGF) proposent des pistes d’optimisation. Afin de réduire le coût de l’apprentissage sur les finances publiques, ces organismes préconisent principalement de cibler davantage les aides à l’embauche et de réviser les niveaux de prise en charge. Ils préconisent également un retour sur certaines exonérations fiscales, dans un rapport récemment publié.
Selon l’Igas, «Les dispositifs de soutien à l’apprentissage pourraient être optimisés pour en réduire et mieux partager la charge». Cette même idée est relayée dans la «Revue des dépenses publiques d’apprentissage et de formation professionnelle». L’objectif chiffré est de réaliser une économie de 1,5 Md€ dès 2025.
Le coût de l’apprentissage est actuellement une préoccupation majeure pour les finances publiques. Selon la direction du budget, il est estimé à 13,9 milliards d’euros pour l’année 2022 et, selon l’OFCE, à 19,9 milliards d’euros. Ces chiffres témoignent d’un coût qui a été multiplié par 3,4 entre 2018 et 2022.
L’enjeu est donc de taille pour l’Etat qui vise une réduction drastique de ces dépenses liées à l’apprentissage
Une part importante de la dépense, estimée à un tiers, soit 4,8 Md€, est consacrée aux primes à l’embauche. C’est donc sur ce volet que l’Igas et l’IGF apportent une attention toute particulière. Ils préconisent notamment une meilleure cible des aides à l’embauche, afin de rendre ces appuis plus efficaces et limiter leur coût pour l’Etat.
En somme, une meilleure régulation de la dépense publique d’apprentissage pourrait aboutir à des économies significatives pour l’Etat. Le défi est néanmoins de parvenir à cette réduction sans nuire à l’efficacité du système d’apprentissage, acteur majeur de l’insertion professionnelle des jeunes.