LGBT+: le climat en entreprise “n’a jamais été aussi progressiste”, sauf pour les personnes transgenres

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La visibilité des personnes LGBT+ au sein des structures organisationnelles et des entreprises a pris une ampleur significative d’après une étude récente. En effet, plus de 60% des personnes LGBT+ déclarent désormais ne pas dissimuler leur orientation sexuelle ou leur identité de genre à leurs collègues. Cette réforme culturelle au sein des milieux professionnels est une nette progression par rapport aux conditions d’il y a six ans, où seuls 50% des personnes LGBT+ osaient affirmer leur identité au travail. Cette évolution est mise en lumière par le baromètre LGBT+ publié par l’Ifop et l’association L’Autre Cercle.

En outre, la dynamique autour de ces questions est soutenue par un taux d’adhésion élevé concernant la féminisation des noms de métiers (76%) ou l’accès aux toilettes selon l’identité de genre des personnes trans ou non-binaires (74%). Les actes de violences physiques envers cette communauté ont diminué de 4 points par rapport à 2021, passant de 14% à 10%. Néanmoins, malgré ces progrès, la carrière de nombreux individus LGBT+ a été limitée par les discriminations au sein du milieu professionnel.

“Les discriminations dans la rémunération ou dans le recrutement ont diminué de deux points en 2023, pour atteindre respectivement 16% et 15% chez les personnes LGBT+ employées.”

Cette statistique met en évidence un regain d’efforts des entreprises pour l’intégration des employés LGBT+. Julien Hamy, porte-parole de l’association l’Autre Canal, commente qu’un nombre croissant d’organisations s’efforcent de créer un environnement inclusif et bienveillant. Des initiatives commencent à émerger, telles que la mise en place de référents diversité dans les entreprises, l’ouverture des contrats mutuelle aux couples de même sexe, la mise en place de formations pour les managers pour favoriser le respect et la tolérance au sein des équipes.

Cependant, la situation reste difficile pour les personnes transgenres et non-binaires. En effet, près de 35% de ces personnes affirment avoir constaté des traitements inégaux du fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité ou expression de genre, notamment dans le déroulement de leur carrière. Les résultats de l’étude témoignent d’un malaise persistant autour de la question de l’identité transgenre et non-binaire. Se spo,2%es non-binaires, alors qu’ils ne sont que 6% pour le coming-out homo, bisexuel, ou lesbien. Cette situation est tributaire du manque de connaissance autour de ces sujets, selon Julien Hamy.

L’étude, réalisée par l’Ifop et L’Autre Cercle du 24 janvier au 20 février 2024, s’appuie sur un échantillon de 8 997 salarié·es et ou agent·es, dont 1 027 LGBT+ (personnes homosexuelles, bi/pansexuelles, asexuelles et transgenres). En outre, 43 252 salarié·es et ou agent·es travaillant dans 83 organisations signataires de la Charte d’Engagement LGBT+ L’Autre Cercle, dont 6 915 LGBT+ ont été interrogés du 22 janvier au 14 février 2024.

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