Pour Raphaël Besson, socio-économiste, chercheur associé au laboratoire PACTE de l’Université Grenoble Alpes, et directeur de l’agence « Villes Innovations », le grand défi de notre époque n’est pas simplement de proposer des alternatives économiques, énergétiques, agricoles, alimentaires ou urbaines. L’enjeu majeur réside dans l’évolution du « substrat culturel de nos sociétés », qui doit être « préparé et aligné avec des transformations qui s’avèrent radicales ».
Selon Besson, la culture doit investir pleinement le champ de la transition écologique. Elle est en effet le creuset qui permet de créer « de nouvelles expériences esthétiques et coopératives, et l’écriture de récits en mesure de bâtir de nouvelles représentations du monde ». Cette vision fait office de fil conducteur dans l’ouvrage qu’il vient de publier et qui plaide pour une place centrale de la culture dans le processus de transformation de nos modes de vie.
“La culture est essentielle pour accepter et intégrer des transformations radicales dans nos sociétés.”
La transition écologique implique une redéfinition totale de notre rapport au monde, et selon Besson, il est essentiel que cette redéfinition soit portée par une dynamique culturelle. Dans son ouvrage, il propose ainsi de nouvelles pistes pour engager une authentique « culture de la transition écologique », capable de réconcilier enjeux environnementaux et sociétaux.
Rendre la culture indispensable à la transition écologique, voilà le pari audacieux que fait Raphaël Besson. À l’heure où les politiques culturelles sont souvent reléguées au second plan, le socio-économiste invite à repenser leur rôle de manière innovante et structurante. C’est là, selon lui, une des clés de réussite du passage à un nouveau modèle de société, durable et respectueux de l’environnement.
