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Lors du 50e colloque de la formation continue organisé par Univpro, Antoine Foucher, président de Quintet et ancien conseiller de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, a présenté un bilan équilibré de la réforme de la formation professionnelle de 2018. Tout en saluant les avancées notables, notamment dans le cadre de l’apprentissage et du Compte Personnel de Formation (CPF), il a également souligné qu’il restait des défis importants à relever. La problématique centrale qui en est ressortie est la nécessité d’une nouvelle réforme pour ériger la France en pays leader en matière de compétences.
Foucher insiste sur le fait que la réforme de 2018 a provoqué un véritable changement culturel autour des compétences. Il affirme : « Comme jamais, cette réforme a permis de faire des compétences un sujet national et de leur donner la place qu’elles n’avaient jamais eu auparavant. » Cependant, malgré ces avancées, il constate que la France est aujourd’hui considérée comme « un pays moyennement compétent », ce qui interroge sur l’efficacité des investissements réalisés en formation professionnelle.
Un réexamen de nos approches et une nouvelle stratégie sont nécessaires pour faire progresser les compétences en France.
Le constat est d’autant plus inquiétant que, selon Foucher, l’État a investi des montants records dans la formation professionnelle ces dernières années. Il déplore que cet effort n’ait pas conduit aux résultats escomptés en matière de qualification et d’employabilité. En effet, plusieurs études, dont une récente analyse des compétences, révèlent que près de 30% des travailleurs français ne possèdent pas les compétences requises pour les métiers d’avenir, ce qui pose un problème de compétitivité sur le marché du travail.
Pour sortir de cette impasse, Antoine Foucher propose une série de recommandations. Parmi elles, il cite la nécessité d’une plus grande transparence et d’une meilleure gouvernance du système de formation, afin de garantir que les fonds alloués soient utilisés de manière efficace. Il appelle également à renforcer la collaboration entre les secteurs public et privé pour mieux anticiper les besoins de compétences du marché. Enfin, il plaide en faveur d’un accompagnement personnalisé des travailleurs, pour les aider à mettre à jour leurs compétences tout au long de leur carrière.
En conclusion, Foucher appelle à une mobilisation collective autour de la question des compétences, qui doit devenir une priorité pour tous les acteurs concernés. « Nous vivons une période charnière pour la formation professionnelle en France », dit-il. Le chemin est encore long, mais avec une vision claire et des actions ciblées, la France peut espérer devenir un véritable leader en matière de compétences dans les années à venir.
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