La présence des plus jeunes est particulièrement notable dans les métiers en tension, c’est-à-dire les professions qui connaissent des difficultés de recrutement. Ces derniers bénéficient de conditions d’emploi plus avantageuses, les incitant à rester davantage dans ces domaines. Un phénomène plus marqué chez les individus hautement diplômés et exerçant des métiers requérant un haut niveau de compétences, selon l’édition 2025 de l’Insee Référence Formations et Emploi.
« Deux jeunes sur trois ayant terminé leurs études en 2017 et travaillé durant les trois années suivantes ont exercé au moins un métier en tension », observe le rapport basé sur l’enquête Emploi/Enquête sur les forces de travail (EEC/LFS) menée sur les diplômés de 2017. Cette étude a été menée par Thomas Couppié, Céline Gasquet et Lola Lercari du Céreq, et figure dans l’édition 2025 de l’Insee Références.
Ces jeunes professionnels bénéficient globalement de meilleures conditions d’emploi que leurs homologues dans les métiers sans tension : 41% sont embauchés en CDI contre 22% ; 82% sont à temps plein.
Ces données montrent une tendance affirmée des jeunes à s’insérer de façon plus pérenne dans le monde du travail, notamment dans des secteurs d’activité en tension. La stabilité de l’emploi s’avère être un facteur de rétention important, avec un pourcentage d’embauche en CDI nettement supérieur à la moyenne (41% contre 22%). De même, la possibilité de travailler à temps plein, bénéficiée par 82% des jeunes, fait partie des facteurs d’attraction de ces métiers.
La sur-représentation des jeunes dans les métiers en tension est un défi pour les politiques d’emploi et de formation. Elle constitue une opportunité à saisir pour répondre aux défis de recrutement dans ces secteurs, tout en offrant aux jeunes de meilleures perspectives d’emploi à long terme. Le rôle des institutions de formation et des politiques publiques sera déterminant pour favoriser une adéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail.
