La formation à distance, qui a pris un essor considérable ces dernières années, se retrouve aujourd’hui confrontée à de nombreux défis. Le contexte économique et les orientations politiques récentes soulèvent des questions cruciales concernant la qualité de ces formations. En effet, certaines prises en charge financières sont remises en cause, tandis que les contrôles autour de la qualité des établissements se durcissent. Dans ce climat de méfiance, Ainoa, l’organisme en charge de l’accompagnement des acteurs de la formation, s’engage à définir des indicateurs permettant d’évaluer la réelle plus-value apportée par cette modalité.
Lors des rencontres nationales d’Ainoa qui se sont tenues à Angers le 6 novembre dernier, Orianne Ledroit, déléguée générale d’EdTech France, a exprimé sa colère face à la décision du Conseil d’Etat. Ce dernier a rejeté un recours contre un décret visant à réduire les prises en charge financières des formations en apprentissage à distance. Ce décret, selon Ledroit, s’inscrit dans une démarche qui privilégie une approche quantitative au détriment d’une évaluation qualitative des formations. Elle souligne ainsi le risque que représente le choix d’évaluer la formation uniquement sur sa modalité plutôt que sur sa capacité à délivrer un apprentissage de qualité.
Orianne Ledroit met en garde contre un choix de financement qui pourrait nuire à la qualité des formations à distance.
La position de Lédroit fait écho à un débat plus large sur la valorisation des formations à distance. Elle regrette que certains préjugés, souvent infondés, persistent autour de la qualité perçue de ces formations, entraînant ainsi des décisions budgétaires discutables. Pour elle, cela pourrait créer un contexte où la formation à distance est systématiquement dévaluée, impactant de la sorte l’accès à la formation pour de nombreux apprenants.
Face à cette situation, Ainoa a entrepris une démarche proactive en développant des indicateurs clairs qui permettront de mesurer la qualité des formations à distance. Ces outils permettront non seulement de faire la lumière sur les apports réels de cette modalité, mais également d’assurer aux futurs apprenants un encadrement sûr et de qualité. La prise de conscience des enjeux liés à la formation à distance pourrait ainsi contribuer à rectifier le tir et à revitaliser un secteur jugé essentiel dans le développement des compétences.
Les réflexions engagées lors des rencontres d’Angers pourraient donc être le premier pas vers un changement significatif dans la perception et le financement des formations à distance. L’espoir est que grâce à des indicateurs transparents et pertinents, la qualité de ces formations soit reconnue à sa juste valeur, éloignant ainsi les doutes qui entachent encore cette modalité d’enseignement.
