La troisième édition du baromètre de l’observatoire Data publica dévoile un constat frappant : l’adoption des données (ou datas) par toutes les strates de collectivité est en nette hausse. Longtemps considérées comme un outil exclusif des start-ups, les données se sont désormais imposées comme un élément essentiel du quotidien des collectivités, dans toutes leurs dimensions.
C’est une évolution significative qui a été observée à travers ce baromètre dédié. En effet, le pourcentage de collectivités ayant lancé au moins un projet orienté « data » au cours des douze derniers mois a bondi de 41 % en 2022, à 65 % en 2024. Le progrès est spectaculaire dans les communes où le chiffre a augmenté de 30 points, passant de 17,7 % à 47 %. Parmi les communes de moins de 3 500 habitants, l’augmentation atteint même les 35 points, passant de 7 % à 42 %.
“Les collectivités se servent des données avant tout pour améliorer leurs politiques publiques, contrairement au discours des industriels qui mettent en avant un retour sur investissement en termes d’économies.”
La volonté d’améliorer les politiques publiques est l’objectif premier des collectivités en utilisant les données. Cette finalité sert de contrepoids au discours des industriels, qui prônent plutôt un retour sur investissement en termes d’économies.
C’est un constat qui s’inscrit donc en relation directe avec le thème des données qui réinventent les politiques publiques, mais aussi celui de l’Open Data et de la réutilisation des données publiques. Deux thématiques aux promesses vertigineuses en termes d’efficience et d’amélioration des services publics.