Les chiffres du CPF en 2024 – Digiformag

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Contrairement aux scénarios alarmistes anticipés, les chiffres de l’Opendata de la Caisse des Dépôts pour le compte personnel de formation (CPF) en 2024 ne révèlent pas de baisse significative dans le secteur. En effet, malgré l’agitation autour du reste à charge et la critique politique, le CPF a montré une certaine résilience. Ils ont réussi à financer 1,3 million de formations, un volume équivalent à celui de 2023, avec 2,1 milliards d’euros engagés, soit une baisse de seulement 5% par rapport à l’année précédente.

Cependant, ces chiffres masquent une dynamique différente tout au long de l’année. Un pic de croissance au cours des quatre premiers mois, dû à l’anticipation du reste à charge, a été suivi d’une baisse régulière tout au long des huit mois suivants. Les projets de formation ont été anticipés au début de l’année, ce qui a entraîné cette fluctuation.

Le vrai levier de transformation pour le CPF sera une plus grande implication financière des entreprises, au-delà des ajustements techniques ou réglementaires.

En dépit de l’existence de nombreuses formations longues sur la plateforme CPF, la plupart des parcours de formation sont relativement courts. Cela est dû en grande partie aux thématiques de formations choisies, avec une durée moyenne d’un parcours étant de 17,8 heures pour un montant moyen de 1 597 euros. Les principales thématiques financées sont hautement concentrées, dont le permis B, le permis moto, l’anglais, le bilan de compétences et la création d’entreprise, représentant plus de 50 % des dossiers engagés.

Un aspect décevant du CPF est le faible usage de l’abondement employeur, malgré une diminution des budgets de formation. Seuls 9 600 dossiers ont été cofinancés par l’employeur en 2024, représentant à peine 1 % des montants totaux du CPF. Cette faible implication est souvent attribuée à des obstacles techniques tels que la peur que le salarié utilise les fonds autrement ou quitte l’entreprise avant de se former. Cependant, le problème semble résider en grande partie dans une méconnaissance culturelle du CPF en général et de l’abondement employeur en particulier.

Pour garantir l’avenir du CPF, il est impératif de trouver un meilleur équilibre entre demandes individuelles et besoins stratégiques du marché et des entreprises. Cela pourrait passer par une plus grande implication des ressources humaines des entreprises, non seulement dans le financement mais aussi dans l’incitation à des parcours de formation qui répondent aux besoins et aux compétences requises par le marché.

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