Selon l’Insee, l’emploi salarié privé a enregistré une légère baisse au troisième trimestre 2024 en France, hors Mayotte. Cette diminution de 0,1% représente une perte de 25.000 emplois entre la fin du mois de juin et septembre. Il est à noter qu’un recul similaire avait été observé lors du premier trimestre de la même année.
L’emploi salarié se stabilise en comparaison avec l’année précédente, avec une faible baisse de 4.900 emplois. Cependant, il dépasse largement son niveau d’avant la crise sanitaire (fin 2019), avec une augmentation de 5,6% soit un gain de 1,1 million d’emplois. Dans son rapport, l’Insee prévoyait que l’emploi salarié “resterait quasiment à l’arrêt d’ici la fin d’année avec seulement 10.000 créations d’emplois salariés attendues au second semestre”.
D’une manière générale, l’emploi intérimaire continue de diminuer, l’emploi privé reste stable dans l’industrie et continue de diminuer dans la construction.
En effet, l’emploi intérimaire, souvent considéré comme un baromètre du marché de l’emploi, a enregistré une baisse de 0,5% après une chute de 2,2% au trimestre précédent, soit une perte de 3.900 emplois après celle de 16.200 emplois. Il se situe donc 5,5% en dessous de son niveau d’avant la crise Covid-19 soit un déficit de 42.900 emplois.
Hors intérim, l’emploi privé est stable dans l’industrie avec une croissance nulle, tandis qu’il continue de baisser dans le secteur de la construction avec un déclin de 0,6%. L’emploi industriel reste supérieur de 0,6% par rapport à son niveau d’il y a un an (soit une augmentation de 20.300 emplois) et dépasse son niveau pré-crise de 2,5% (soit une création nette de 79.700 emplois depuis la fin de l’année 2019).
Au sein du secteur de la construction, l’emploi salarié privé baisse pour le septième trimestre consécutif (-9.300 emplois après -10.000 emplois au trimestre précédent). En revanche, il reste largement supérieur par rapport à la fin de l’année 2019 (+4,7%, soit +70.100 emplois). Les secteurs tertiaires marchand et non marchand enregistrent une quasi-stabilité de l’emploi salarié avec une légère baisse de 0,1% (soit -11.200 emplois et -3.100 emplois, respectivement) mais dépassent tous deux leur niveau pré-crise (par +7,5% et +5,3%, soit +867.100 emplois et +138.700 emplois, respectivement).
