Selon l’Insee, l’emploi salarié privé a connu une légère baisse en France, hors Mayotte, au troisième trimestre 2024. Cela représente une diminution de 0,1%, soit environ 25 000 emplois. Cette tendance à la baisse avait déjà été observée lors du premier trimestre de la même année avec un recul similaire de 0,1% soit une perte de 28 000 emplois.
Comparativement à la même période l’année précédente, l’emploi salarié est resté relativement stable avec une légère baisse de 4 900 emplois. Cependant, malgré ces baisses successives, l’emploi salarié demeure nettement supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire à la fin de 2019, avec une augmentation de 5,6%, soit plus d’un million d’emplois.
“L’emploi privé est stable dans l’industrie et continue de diminuer dans la construction.”
L’Insee avait prévu dans sa dernière note de conjoncture en octobre que l’emploi “resterait quasiment à l’arrêt d’ici la fin d’année avec 10.000 créations d’emplois salariés attendues au second semestre”. Cette prédiction semble se confirmer avec les chiffres du troisième trimestre.
En détaillant ces chiffres, on note que l’emploi intérimaire, souvent considéré comme un baromètre du marché de l’emploi, a de nouveau diminué, mais plus faiblement que lors du trimestre précédent : -0,5 % après -2,2% (soit une perte de 3 900 emplois après une perte de 16 200 emplois). L’emploi intérimaire est donc désormais 5,5% sous son niveau d’avant la crise sanitaire (soit une perte de 42 900 emplois).
Hormis l’intérim, l’emploi privé est stable dans l’industrie (+0%) et poursuit sa baisse dans la construction (-0,6%). Dans le tertiaire, l’emploi salarié privé est quasi stable (-0,1%, soit une perte de 11 200 emplois), tout comme dans le tertiaire non marchand (-0,1%, soit une perte de 3 100 emplois).
