Lors du Learning Show 2025, qui s’est tenu à Rennes les 13 et 14 octobre, une réflexion approfondie sur la relation entre formation professionnelle et progrès technique a émergé, particulièrement grâce à l’atelier animé par deux expertes sénégalaises. Yadieyi Ndong, professeure de mathématiques et de sciences physiques, et Khady Faye, institutrice et formatrice en numérique pédagogique, ont démontré qu’une approche pédagogique différente et plus sobre est non seulement possible mais souhaitable.
L’atelier intitulé « Impact et sobriété, moins d’outils, moins de ressources mais toujours plus de pertinence ! » a su capter l’attention des participants dès son ouverture, avec une animation peu conventionnelle qui a débuté par une danse. Cette introduction dynamique incarne à elle seule la philosophie de l’atelier : stimuler l’envie commune d’avancer et de réfléchir sur l’usage des nouvelles technologies dans l’enseignement.
“Promouvoir une pédagogie sobre en ressources technologiques ne signifie pas réduire l’efficacité pédagogique, mais plutôt l’optimiser.”
Les intervenantes ont mis en avant les enjeux de la surconsommation d’outils numériques, souvent vus comme indispensables pour une formation efficace. Elles ont plaidé pour une approche qui privilégie la pertinence et la qualité des contenus plutôt que la quantité d’outils disponibles. Ce nouvel angle de vue ouvre la porte à des méthodes d’enseignement plus durables, capables de s’adapter aux besoins réels des apprenants sans dépendre exclusivement de la technologie.
Aux yeux de Ndong et Faye, cette démarche ne consiste pas à renoncer à la technologie, mais plutôt à la réévaluer et à l’utiliser de manière plus consciente. En partageant des pratiques concrètes et engageantes, elles ont encouragé les participants à envisager leur propre rapport à la technologie dans l’éducation. Gagner en sobriété pourrait ainsi se traduire par une plus grande créativité et un meilleur engagement des apprenants.
En somme, le Learning Show 2025 a permis d’initier un débat essentiel sur l’équilibre à trouver entre une formation enrichie par la technologie et une approche qui reste humaine et accessible. La voix des intervenantes sénégalaises résonne comme un appel vibrant à réinventer les pratiques pédagogiques pour un avenir proche et respectueux des ressources.
