Selon les données récentes de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le taux de chômage en France a maintenu un niveau stable de 7,5% au cours du dernier trimestre de 2023. Cette stabilité est corroborée par une révision des chiffres du premier trimestre, qui passe de 7,4% à 7,5%. En dépit de cette constance, le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du Travail (BIT) a notablement augmenté, atteignant 2,4 millions de personnes, soit une hausse de 29.000 chômeurs sur le trimestre.
Ce taux de chômage de 7,5% demeure légèrement supérieur au point le plus bas enregistré depuis 1982, qui était de 7,1%, mais reste inférieur de trois points au pic historique observé à mi-2015. À noter que ce taux ne prend en compte que les personnes en recherche active d’emploi et disponibles immédiatement, ce qui diffère des statistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail.
Le taux d’emploi des jeunes diminue légèrement, mais reste préoccupant, tandis que celui des seniors demeure stable.
En se penchant plus particulièrement sur les groupes d’âge, on constate que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a diminué de 0,2 point par rapport au premier trimestre, mais il demeure élevé à 19%, affichant une augmentation de 1,2 point par rapport à l’année précédente. Pour les seniors de 50 ans et plus, le taux de chômage reste stable à 4,8%, tandis que les 25-49 ans voient leur taux grimper à 6,9%, avec une variation de 0,2 point sur le trimestre et de 0,3 point sur un an.
Concernant le chômage par sexe, le taux des femmes demeure quasi stable, affichant une légère baisse de 0,1 point à 7,3%, tandis que celui des hommes augmente de 0,2 point pour atteindre 7,7%. Parallèlement, le halo autour du chômage, qui inclut les personnes souhaitant un emploi sans recherches actives, est en légère hausse sur le trimestre, atteignant 1,9 million de personnes, soit 4,4% de la population des 15-64 ans.
Malgré des chiffres de chômage qui montrent des signes de tension, le taux d’emploi continue d’afficher une légère tendance à la hausse, atteignant 69,6%, son plus haut niveau historique depuis 1975. Ce chiffre représente une amélioration de 0,5 point par rapport au même trimestre de l’année précédente. Ces évolutions témoignent d’une dynamique complexe sur le marché du travail français, marquée par des stagnations et des évolutions contrastées selon les groupes de population.
