D’après les derniers chiffres communiqués par l’Institut national de la Statistique (Insee), le taux de chômage en France était “quasi stable” au quatrième trimestre 2024, marquant une légère baisse de 0,1 point pourcentage pour se situer à 7,3% de la population active. Le nombre de chômeurs dans la France entière, hors Mayotte, au sens du Bureau international du Travail (BIT) a diminué de 63.000, atteignant 2,3 millions de personnes. C’est une évolution notable malgré une dégradation du marché de l’emploi et une hausse du nombre de demandeurs inscrits à France Travail pendant la même période.
Le taux de chômage est resté proche du niveau le plus bas en 40 ans, atteint précédemment au dernier trimestre 2022 et au premier trimestre 2023, où il était à 7,1%. Ceci représente une baisse de 3,2 points par rapport à son pic de la mi-2015. Néanmoins, le “halo autour du chômage”, comprenant les personnes inactives souhaitant un emploi mais n’en recherchant pas ou n’étant pas disponibles, a connu une hausse de 138.000 au cours du trimestre pour atteindre un total de 2 millions de personnes.
“Le halo autour du chômage augmente surtout pour les jeunes” et est “surtout porté par les jeunes encore en études”, précise l’Institut national de la Statistique.
En effet, la part des jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation a augmenté de 0,7 point pour atteindre 12,8%, après une baisse de 0,4 point au trimestre précédent. Ce taux est de 0,6 point supérieur à celui de fin 2019, soit avant le déclenchement de la crise sanitaire. Par ailleurs, le taux d’emploi des 15-64 ans a diminué de 0,2 point durant le trimestre pour atteindre 68,9%, mais demeure cependant supérieur de 0,4% par rapport à son niveau d’un an auparavant.
En ce qui concerne le chômage de longue durée, celui-ci “est stable”, d’après l’Insee, avec 8.000 personnes de plus qui se sont déclarées à la recherche d’un emploi depuis au moins un an. De plus, le taux d’emploi en CDI a diminué de 0,3 point sur le trimestre, pour s’établir à 50,8% de la population de 15 à 64 ans. Il est à noter que le calcul du taux de chômage au sens du BIT, qui se base sur une enquête menée par l’Insee et harmonisée à l’échelle internationale, diffère du nombre d’inscrits à France Travail. Ce dernier a augmenté de 3,9% au quatrième trimestre pour atteindre 3,14 millions.