Dans une période où le coût de l’énergie devient de plus en plus un sujet de friction, un rapport imposant de 700 pages a été remis le 4 juillet par une commission d’enquête du Sénat. Ce travail, qui a duré six mois et qui a été élaboré après 140 auditions, se concentre sur “la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050”. Avec ses 33 recommandations, ce document promet d’être le fer de lance des discussions après l’installation du prochain gouvernement, en particulier pour ce qui concerne les collectivités territoriales.
L’un des points les plus marquants de ce rapport est la nécessité de revoir la trajectoire de la transition énergétique. En effet, le Sénat a souligné qu’il y avait trop d’ambition en termes d’énergies renouvelables, nous pressant de trouver un rythme plus réaliste et viable pour leur développement. L’objectif fixé par l’Union européenne d’atteindre une part de 32% d’énergies renouvelables dans notre consommation totale d’énergie d’ici à 2030 semble trop optimiste selon le rapport.
“Il est nécessaire de définir un nouvel équilibre entre nos ambitions en matière d’énergies renouvelables et les réalités économiques et technologiques auxquelles nous sommes confrontés”, résume le rapport.
En dépit de cette conclusion controversée, le rapport reste favorable à une transition énergétique. Il propose plutôt une réorientation de notre stratégie actuelle, loin des objectifs trop ambitieux et irréalistes. Il s’agit d’une nécessité pour assurer la sécurité de notre approvisionnement énergétique, mais également pour contenir les coûts pour les consommateurs et les entreprises.
En somme, ce rapport apporte un éclairage essentiel sur les enjeux énergétiques de notre époque et propose des directions concrètes pour un futur plus durable. Il nous reste maintenant à intégrer ces recommandations dans nos politiques et à ajuster nos plans en conséquence. Une tâche qui incombe principalement au prochain gouvernement et aux collectivités territoriales.