Le rapport 2023 sur l’usage des fonds mutualisés de la formation professionnelle, publié par France compétences, révèle une forte hausse du prix des formations financées par le compte personnel de formation (CPF) rapporté à leur durée en l’espace de deux ans. La baisse du nombre de dossiers CPF validés en 2022 par rapport à l’année précédente pose question. En 2022, seulement 1,8 millions de dossiers ont été validés contre 2,1 millions en 2021.
Cette tendance à la baisse de l’utilisation du CPF serait principalement due aux mesures de régulation mises en place en 2022. Par conséquent, le nombre des formations financées par le CPF en 2022 a connu une baisse plus prononcée que celle des montants engagés. Cette situation contribue indéniablement à augmenter significativement le coût unitaire moyen d’une action de formation financée par le CPF.
L’augmentation du coût du CPF en 2022 est une conséquence directe de la baisse du nombre d’actions de formation financées cette année-là.
En effet, le coût unitaire moyen d’action de formation s’est élevé à 1 473 euros en 2022, une hausse significative comparée à celui de 2021 qui s’établissait à 1 358 euros (hors rémunérations). Cette augmentation amoindrit l’accès à la formation, déjà rendu difficile par les mesures de régulation instaurées en 2022. La question de l’accessibilité et de l’efficacité des financements mobilisés par le biais du CPF est donc posée avec acuité.
L’ensemble de ces informations nous amène à réfléchir sur l’avenir de la formation professionnelle en France. Des mesures pourraient être envisagées pour rendre les formations plus accessibles et aider à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande dans le domaine de la formation professionnelle, et ainsi favoriser l’évolution des compétences des actifs français.