Dans une volonté de diminuer les accidents du travail graves et mortels, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a présenté le lundi 3 février dernier un plan de prévention s’inspirant des pratiques instaurées durant les Jeux olympiques de Paris 2024. Ce plan souhaite encourager les secteurs les plus exposés aux accidents à prendre “des engagements en faveur de la prévention des accidents du travail graves et mortels”. Un groupe de contact spécifique apportera un soutien technique à ces secteurs afin de concrétiser ces engagements.
Les engagements en question devront être officialisés à travers des conventions signées par les branches volontaires, notamment dans le bâtiment, les travaux publics et l’intérim. L’objectif est d’accompagner ces branches dans la formation de leurs encadrants et travailleurs afin de créer et instaurer une réelle culture de la prévention.
“La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a présenté un plan de prévention s’inspirant des pratiques employées durant les JO de Paris 2024 pour réduire les accidents du travail.”
Madame Panosyan-Bouvet a présenté son plan lors du Conseil national d’orientation des conditions de travail (CNOCT), exprimant le souhait de mettre en place un groupe de contact pour suivre et appliquer les leçons tirées des Jeux olympiques de Paris. La signature d’une charte sociale lors des jeux a permis de diviser par quatre l’accidentologie sur les chantiers liés aux Jeux. Les secteurs principalement visés par ce plan sont le bâtiment, les travaux publics et l’intérim.
Le plan prévoit également une approche répressive pour les employeurs refusant de respecter leurs obligations en matière de sécurité au travail. Le gouvernement émettra des consignes aux donneurs d’ordre publics pour utiliser leurs pouvoirs d’achat en faveur des entreprises qui adoptent des procédures de prévention des accidents du travail. Néanmoins, le plan n’introduit pas de nouvelles sanctions et envisage plutôt de renforcer la coopération entre l’inspection du travail et le parquet.
Le ministère a souligné l’urgence de ce plan, rappelant qu’en France, deux décès et plus d’une centaine d’accidents graves entraînant une incapacité temporaire ou permanente surviennent chaque jour. Un chiffre qui reste malheureusement stable depuis plusieurs années.