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Procter & Gamble (P&G), le géant américain des biens de consommation, a annoncé jeudi son intention de supprimer environ 7.000 postes d’ici les deux prochaines années, soit près de 6% de son effectif total. Cette décision a été motivée par une demande inégale sur le marché, exacerbée par l’incertitude liée aux droits de douane. P&G, qui comptait environ 108.000 employés au 30 juin 2024, a précisé que ces suppressions représenteraient environ 15% de ses effectifs non industriels.
Dans le cadre de son nouveau plan biennal, P&G prévoit de se retirer de certaines catégories, marques et formats de produits selon les marchés spécifiques. Cette stratégie a été présentée lors d’une conférence de Deutsche Bank à Paris, où les dirigeants ont également déclaré que des cessions de marques étaient possibles. Ce plan s’inscrit dans un contexte où, comme de nombreuses autres entreprises du secteur, P&G anticipe une hausse des coûts liée à la guerre commerciale et doit composer avec une demande en berne.
Le plan de restructuration vise à simplifier la structure organisationnelle et à réduire les coûts en adaptant la chaîne d’approvisionnement.
Le directeur financier de P&G, Andre Schulten, et le directeur des opérations, Shailesh Jejurikar, ont souligné que l’environnement géopolitique était “imprévisible” et que les consommateurs faisaient face à une “incertitude accrue”. Ils ont également indiqué qu’il ne s’agissait pas d’une nouvelle approche, mais d’une accélération de la stratégie actuelle afin d’assurer la supériorité de P&G, notamment par le biais d’une amélioration de la productivité.
En avril, P&G avait déjà annoncé une hausse de prix sur certains de ses produits, exprimant sa volonté d’utiliser tous les leviers nécessaires pour atténuer l’impact des droits de douane. Les ajustements prévus dans son portefeuille de produits doivent également permettre à l’entreprise de simplifier ses opérations et de mieux gérer ses coûts afin de se préparer à un environnement de plus en plus difficile.
Cette décision de réduire les effectifs s’inscrit dans une tendance plus large observée dans le secteur des biens de consommation, où les entreprises doivent naviguer face à des défis économiques et géopolitiques toujours plus complexes. Alors que P&G cherche à optimiser sa structure, les conséquences sur l’emploi et la disponibilité de certains produits dans les rayons des supermarchés sont à suivre de près.
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