Le cumul d’activités et les passages entre les secteurs public et privé | Le portail de la fonction publique

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La question du cumul d’activités et des transitions entre le secteur public et le secteur privé est encadrée par des dispositions précises dans le Code général de la fonction publique. En particulier, l’article L.124-4 décrit la procédure qu’un agent public doit suivre pour quitter ses fonctions afin d’exercer une activité lucrative, qu’elle soit salariée ou libérale, dans le secteur privé. De plus, les articles L.124-7 et L.124-8 prévoient un contrôle préalable lors de la nomination à certains emplois publics, garantissant ainsi que les personnes nommées n’aient pas exercé d’activités privées potentiellement conflictuelles au cours des trois dernières années.

Ce cadre juridique a pour but de favoriser l’esprit d’entreprise et d’enrichir les parcours professionnels des agents. En effet, les articles L.123-2 à L.123-8 permettent aux agents de cumuler leur activité publique avec d’autres professions, sous certaines conditions. Ces mesures visent à éviter les conflits d’intérêts, comme le stipule l’article L.121-5 du code général de la fonction publique, en assurant que les activités personnelles des agents ne compromettent ni leur devoir d’intégrité, ni la neutralité du service public.

Ainsi, le cumul d’activités doit s’effectuer dans le respect des obligations déontologiques et des bonnes pratiques du service public.

Lorsqu’un agent public souhaite créer ou reprendre une entreprise, il doit obtenir une autorisation spécifique. Ceci implique de soumettre une demande à son autorité hiérarchique, qui est tenue de se prononcer dans un délai de deux mois. En cas de doute significatif, la demande peut être transférée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui évalue la compatibilité de l’activité privée avec les obligations déontologiques de l’agent. Les décisions prises peuvent aller de l’autorisation à un refus, et l’autorité hiérarchique peut appliquer des réserves supplémentaires.

En outre, un contrôle déontologique est également requis lors de la nomination à certains postes. Ce contrôle vise à garantir que les activités passées dans le secteur privé ne compromettent ni l’intégrité ni l’indépendance des fonctions publiques à assumer. Ce mécanisme préventif est essentiel pour maintenir la confiance du public envers l’administration, en assurant que les agents respectent des principes déontologiques stricts lors de leur reconversion professionnelle.

En résumé, les règles encadrant le cumul d’activités et les passages entre le secteur public et le secteur privé sont essentielles pour préserver l’intégrité et la transparence de l’administration. Grâce à un processus rigoureux de contrôle et d’autorisation, il devient possible de concilier aspirations professionnelles et obligations déontologiques des agents publics.

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