L’apprentissage a-t-il encore un avenir en France ?

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Le gouvernement français vient d’annoncer un projet de décret visant à supprimer une aide financière jusqu’alors accordée aux employeurs embauchant des jeunes sous contrat de professionnalisation. Cette aide, qui s’élevait à 6 000 euros pour l’embauche de personnes de moins de 30 ans, sera supprimée à partir du 1er mai prochain. Cette décision est justifiée par la volonté de réduire les dépenses publiques et de rationaliser le soutien financier du gouvernement dans divers domaines, notamment celui de l’emploi.

Par ce projet de décret, c’est spécifiquement le contrat de professionnalisation qui est visé. Ce type de contrat combine une formation pratique en entreprise et théorique dans un organisme de formation. Si jusqu’à présent cette aide avait pour but d’encourager l’emploi des jeunes, notamment en temps de crise sanitaire, sa suppression s’inscrit désormais dans une stratégie de contrôle budgétaire plus large. Les fonds ainsi économisés seront redirigés vers les contrats d’apprentissage, qui continueront à être soutenus jusqu’à la fin de l’année 2024.

“Une étude Indeed récente montre que l’apprentissage ne cesse de gagner en popularité, en particulier dans certains secteurs clés.”

La décision de suppression de cette aide aux contrats de professionnalisation a entraîné des réactions mitigées, notamment chez les petites et moyennes entreprises (PME). Pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), cette suppression risque d’avoir des conséquences négatives sur le secteur de l’alternance. En effet, dans un contexte de tension sur le marché du travail et d’augmentation potentielle du chômage chez les jeunes, cette réduction budgétaire est perçue comme une menace à l’employabilité des moins de 30 ans.

Depuis quelques années, on observe une baisse notable des contrats de professionnalisation, tandis que les contrats d’apprentissage sont en plein essor. En effet, entre 2021 et 2022, les contrats d’apprentissage ont augmenté de 14%, tandis que les contrats de professionnalisation ont diminué de 12%. Ces chiffres reflètent une évolution des choix des employeurs et une préférence grandissante des jeunes pour l’apprentissage.

Selon Indeed, l’apprentissage gagne en popularité depuis 2020, en particulier dans des secteurs tels que la vente et la prospection ainsi que les Ressources Humaines. Ces domaines représentent 32% des offres d’apprentissage en 2024. De plus, les candidats sont de plus en plus nombreux à privilégier l’apprentissage, comme en témoigne l’augmentation des recherches sur la plateforme Indeed.

En conclusion, malgré le contexte économique difficile et les mesures d’austérité, l’avenir de l’apprentissage semble prometteur. Toutefois, la suppression des aides aux contrats de professionnalisation pourrait constituer une entrave à l’insertion professionnelle des jeunes moins qualifiés.

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