Les retours terrain concernant la mise en œuvre de l’Action de formation en situation de travail (Afest) révèlent une dynamique intéressante qui réconcilie formation et travail. Une récente masterclass animée par Béatrice Laurentin, consultante en ingénierie et politiques de formation, a permis de faire un état des lieux de cette approche pédagogique. L’événement a mis en lumière des réflexions sur l’importance d’intégrer la formation directement au sein des environnements de travail, soulignant ainsi des avantages et des défis de cette modalité.
Le consensus parmi les intervenants était clair : l’Afest n’est ni une solution miracle sur catalogue ni simplement l’effet d’une mode passagère. Henri Occre, directeur associé de C-Campus, souligne que les pratiques de formation en situation de travail sont antérieures au cadre réglementaire établi en 2018. Il affirme également que l’attrait des directions des ressources humaines pour l’Afest, souvent motivé par des considérations marketing, a évolué. Aujourd’hui, celles-ci adoptent cette approche comme un véritable levier de transformation.
L’Afest s’affirme progressivement comme une démarche essentielle pour la formation continue et le développement des compétences professionnelles.
Malgré une certaine ambiguïté qui entoure encore la modalité Afest, une maturation des pratiques est à l’œuvre. Frédérique Gérard, fondatrice de Participe Présent, souligne l’importance d’une réflexion collective afin de mieux structurer cette forme d’apprentissage. Cela passe par une adaptation des dispositifs de formation aux réalités du terrain. Les acteurs reconnaissent maintenant la nécessité d’une approche plus ciblée et pertinente qui tient compte des besoins réels des collaborateurs.
Cette évolution dans l’appréhension de l’Afest est également portée par des témoignages d’organisations qui ont intégré cette méthode de formation dans leurs pratiques. De nombreuses entreprises rapportent des gains en termes d’engagement et de productivité, et cela grâce à une mise en œuvre réfléchie et stratégique de l’Afest. Le partage des expériences entre professionnels semble essentiel pour poursuivre cette montée en compétence des acteurs de la formation.
En conclusion, bien que l’Afest ne soit pas une panacée, elle apparaît comme une démarche prometteuse pour enrichir les pratiques de formation. La clé réside dans un engagement sincère des employeurs et des formateurs à travailler ensemble pour transformer les environnements de travail en véritables espaces d’apprentissage. L’Afest s’affirme progressivement comme une démarche essentielle pour la formation continue et le développement des compétences professionnelles.