C’est au cœur de la région Auvergne – Rhône-Alpes, dans une commune de 36 000 habitants, que se trouve Hermeline, une documentaliste actuellement en pleine transition professionnelle. En effet, en parallèle de la préparation de son concours d’attaché territorial, Hermeline envisage une réorientation dans le domaine des Ressources Humaines. Au cours de ce processus, elle réalise que son parcours ressemble à s’y méprendre à du coaching. En effet, le questionnement par problématiques, l’utilisation d’outils spécifiques, ainsi que l’encouragement à mobiliser ses propres ressources pour définir son plan d’action sont les piliers du coaching.
Le fait est que Hermeline a été accompagnée par deux conseillères “mobilité et parcours professionnel” de sa collectivité, elles-mêmes formées au coaching et exerçant parallèlement en externe. Cette réalité illustre une tendance croissante : de plus en plus de professionnels de la territoriale se forment au coaching sans pour autant l’exercer au sein de leur propre collectivité.
C’est une profession en constante développement, malgré certaines réticences au sein des collectivités territoriales.
« Le métier de coach se développe de plus en plus, mais certaines collectivités restent sceptiques », explique Marie Virapatirin, présidente de l’Association nationale des coachs du service public, Publicoach. Selon elle, les principaux obstacles sont le manque de budget, mais surtout, une méconnaissance de la profession. C’est pour cette raison que Publicoach organise régulièrement des sessions de sensibilisation, destinées aux élus et aux directions générales et opérationnelles.
Nathalie Moreau, formée et certifiée au coaching à l’Institut national spécialisé d’études territoriales de Montpellier en 2020, illustre parfaitement cette tendance. Après avoir exercé en tant que coach interne à temps partiel au sein d’un conseil départemental pendant deux ans, elle choisit d’exercer en tant que coach externe pour la FPT.