La reconversion professionnelle est souvent perçue comme une initiative individuelle. Cependant, lors d’un débat organisé par l’Afref, des participants ont souligné l’importance cruciale de la construction collective d’un système qui offre à tous une meilleure lisibilité et fluidité de l’information sur les outils et les possibilités dans ce domaine. Cette gestion collective de la reconversion est d’autant plus pertinente qu’elle s’accompagne de l’éventualité d’un futur contrat de reconversion, qui pourrait être le fruit d’une réforme à venir. Cette dernière pourrait être annoncée par la ministre du travail lors d’une rencontre avec l’Association des Journalistes de l’Information Sociale, jeudi 3 avril.
“Quand une personne veut vraiment l’information pour se reconvertir, elle la trouve”, déclare Stéphane Maas, directeur de Transitions Pro Île-de-France, lors d’un débat disput’action de l’Afref le 27 mars. En effet, selon lui, 50 % des salariés qui mènent un projet de reconversion n’activent pas le conseil en évolution professionnelle, et 67 % des personnes s’estiment suffisamment acteurs de leur vie professionnelle. Toutefois, Stéphane Maas insiste sur le besoin impératif de réflection et de mise en place d’un système collectif facilitant la reconversion professionnelle, compte tenu de l’évolution rapide des enjeux économiques et technologiques.
‘La reconversion professionnelle doit s’inscrire dans une perspective collective, compte tenu des défis économiques et technologiques auxquels nous sommes confrontés.’ – Stéphane Maas
Stéphane Maas soulève également les défis qui se dressent sur le chemin de la reconversion professionnelle : le choc de l’intelligence artificielle, le coût considérable de l’usure professionnelle – estimé à 15 milliards d’euros – et l’absence de…
