La peur d’une “vie sans Gifi”: l’enseigne est le premier employeur privé de cette ville mais prépare un plan social

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Dans la ville déjà en déclin de Villeneuve-sur-Lot, le plan social annoncé par Gifi suscite une profonde angoisse parmi les salariés et les habitants. L’enseigne, qui a ouvert son premier magasin dans cette sous-préfecture du Lot-et-Garonne en 1981, est devenue un symbole pour de nombreux résidents. Pour beaucoup de ces employés, “il est impossible d’imaginer une vie sans Gifi” alors qu’ils attendent une issue incertaine aux négociations entourant le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui a été lancé au printemps dernier.

Ce plan social prévoit la suppression de 186 postes au siège social de l’enseigne, qui sont des effets d’une réduction des effectifs de 5% dans l’ensemble de la France. Dans les 11 magasins qui fermeront, 116 postes seront également concernés. La situation est d’autant plus préoccupante qu’au sein de Villeneuve-sur-Lot, Gifi est le premier employeur privé, et une grande partie de la population dépend de l’existence de cette entreprise.

“Plus qu’un simple employeur, Gifi est une partie intégrante de la vie quotidienne des Villeneuvois, et sa possible disparition pourrait plonger la ville dans une crise encore plus profonde.”

À l’approche de la date butoir pour la conclusion de l’accord sur le PSE, le climat au sein de l’entreprise est tendu. Les salariés ont reçu l’instruction de ne pas s’exprimer publiquement, craignant des répercussions sur leur avenir professionnel. L’un d’eux, souhaitant conserver l’anonymat, a partagé : “Il y a des personnes qui ont construit leur vie autour de Gifi. Avec ces annonces, tout s’effondre.” Une employée quinquagénaire, après plus de dix ans d’ancienneté, exprime son mécontentement face à la désorganisation au sein du groupe, prêtant à se résigner ou à changer de cap en optant pour un travail temporaire.

La situation s’est dégradée suite à des problèmes techniques ayant abouti à une “bascule informatique ratée”, couplés à une concurrence accrue d’autres enseignes de bazar et de plateformes en ligne. Ces facteurs ont engendré les premières pertes financières du groupe depuis deux ans. Alors que la ville lutte déjà avec un déclin visible et une économie fragile, cette nouvelle tourmente inquiète profondément les habitants.

Frédéric Mallet, pharmacien à Villeneuve-sur-Lot, annonce avec inquiétude que “la ville va changer, et cela ne saura que s’aggraver”. Sa crainte est partagée par d’autres, comme Alex Jounel, directeur d’un café-restaurant, qui observe déjà les effets du départ de cadres sur son chiffre d’affaires. Le spectre de nombreux emplois non remplacés alimente les craintes des résidents, dans une vallée déjà fragilisée par des fermetures industrielles passées.

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