En France, en 2022, le triste constat est fait d’une augmentation du nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté monétaire. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) révèle ainsi, dans une étude publiée en juillet, une hausse de 28 000 personnes supplémentaires par rapport à l’année précédente. Ce seuil symbolique se situe à 1 216 euros par mois, pour une personne seule.
Ce nombre représente une infime variation par rapport au total alarmant de 9,1 millions de personnes résidant en logement ordinaire en France métropolitaine qui vivent dans la pauvreté. Ceci concerne 14,4% de la population, un taux “quasi stable”. Mais ce niveau reste inquiétant, persistant depuis 2018. Dans le milieu des années 1990, le taux de pauvreté a pris une ampleur inédite, oscillant depuis cette période entre 12,4% et 14,5%, toujours selon l’Insee.
“L’intensité de la pauvreté persiste, malgré les politiques sociales mises en place depuis plusieurs décennies.”
Cette stabilité de la pauvreté en France témoigne de l’insuffisance des politiques de lutte contre ce fléau. Les mesures de redistribution ont, à l’évidence, des effets limités et ne parviennent pas à endiguer efficacement la pauvreté.
Il est désormais nécessaire de réfléchir à de nouvelles solutions pour faire face à ce problème qui gangrène notre société. Parmi les pistes envisageables, le renforcement des mesures d’accompagnement visant à favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de précarité pourrait peut-être contribuer à améliorer cette situation dramatique.