En ce mois de février 2025, le quartier de Biarritz connu sous le nom de “La Négresse” se trouve au coeur d’une controverse. Suite à une décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux, la mairie de Biarritz s’est vue ordonner de débaptiser son quartier ainsi que la rue qui porte le même nom. Cette affaire soulève une question juridique et sociale importante : quelles sont les marges de manœuvre des communes en ce qui concerne le nom de leurs rues et quartiers ?
Maître Philippe Bluteau, interrogé par La Gazette, apporte son éclairage sur cette situation. Selon lui, il est tout à fait possible pour une commune de changer le nom d’une rue ou d’un quartier, à condition que cette décision ne porte pas atteinte aux droits des riverains. En effet, un tel changement peut avoir des conséquences sur la vie quotidienne des habitants, par exemple en matière de correspondance postale ou de publicité certaines entreprises.
“Le changement de nom d’un quartier ne doit pas porter atteinte aux droits des résidents, ils doivent être consultés et la décision doit être prise dans l’intérêt de la collectivité.”
La ville de Biarritz ne peut donc pas faire fi de l’opinion de ses habitants sur ce sujet. Selon M. Bluteau, il est essentiel d’engager une large consultation publique avant de procéder à un tel changement. Les habitants doivent pouvoir exprimer leur avis sur la question, que ce soit lors de réunions publiques ou par le biais de questionnaires envoyés par la poste ou disponibles en ligne.
En conclusion, le nom d’un quartier ou d’une rue n’est pas inamovible. Il peut être modifié pour respecter l’évolution des mentalités et de la société. Toutefois, il est nécessaire que ce processus se fasse de manière démocratique et respectueuse des droits et des intérêts des habitants. Avec cette décision, la cour administrative d’appel de Bordeaux rappelle les principes fondamentaux qui doivent guider toute réflexion en la matière.