A l’heure où l’Asie et les États-Unis dominent le marché des batteries électriques, l’Europe et le Canada se voient confrontés à un défi de taille. Le besoin criant de former leur main d’œuvre en masse pour espérer développer une filière batterie souveraine devient inévitable. C’était l’un des principaux enjeux discutés lors d’une table ronde internationale organisée à Grenoble par Verkor, dans le cadre de l’école d’hiver de la batterie.
Moins de deux ans après l’inauguration du Verkor Innovation Centre à Grenoble, cette même ville a accueilli l’école d’hiver de la batterie le 27 mars dernier. Au cours de cette table ronde internationale, divers enjeux de l’industrie ont été mis en exergue. L’un des plus préoccupants est le manque de compétences par rapport à l’essor fulgurant que connaît l’industrie des batteries électriques en Europe.
“Face à une croissance rapide de l’industrie des batteries électriques en Europe, le défi majeur reste le manque de compétences.”
Le constructeur chinois BYD, qui a récemment surpassé Tesla, multiplie les innovations, stimulant ainsi la croissance de l’ensemble du secteur. Cependant, cette croissance se heurte à une importante pénurie de compétences. La mise en production prochaine de la gigafactory de Dunkerque en France souligne l’urgence de cette situation. Gilles Moreau, directeur Innovation chez Verkor, a ainsi mis en avant la nécessité de mettre en place une politique de formation ambitieuse pour rester compétitif.
L’école d’hiver de la batterie a donc été l’occasion d’aborder ces enjeux et de discuter des solutions possibles. Au-delà de la simple formation de la main d’œuvre, il s’agit de l’adapter aux innovations technologiques de demain. Le développement d’une filière batterie souveraine en Europe et au Canada dépendra inévitablement de la capacité des pays à former massivement leurs travailleurs et à anticiper les besoins en compétences de cette industrie en pleine croissance.