Situées sur les lignes de partage, les régions frontalières sont de véritables zones de transit. À cet effet, elles connaissent une concentration accrue de l’activité mobile induite par des migrations pendulaires toujours plus nombreuses. Le principal vecteur de cette mobilité reste le véhicule individuel. L’utilisation effrénée de ces derniers est à l’origine de nombreux problèmes d’ordre pratique et écologique : congestionnement des centres urbains, pollution atmosphérique, nuisances sonores, etc. La solution à ces problèmes réside en partie dans la promotion d’une mobilité plus durable et le développement de l’intermodalité, à travers notamment l’utilisation des transports en commun.
Le constat alarmant de l’état des infrastructures routières, en butte à une saturation croissante, émane de l’augmentation continue des flux transfrontaliers de voyageurs. Ces derniers, qu’ils soient de proximité ou relèvent de longues distances, sont pour la plupart réalisés au moyen de voitures particulières. Parmi ces flux, ceux de proximité sont souvent les plus importants, en raison de leur régularité et leur volume. Ce phénomène géographique est d’autant plus visible en France où les travailleurs frontaliers n’hésitent pas à traverser les frontières pour se rendre à leur lieu de travail.
“Le besoin de développer l’intermodalité et des modes de transport respectueux de l’environnement se fait de plus en plus pressant face à l’accroissement continu des flux transfrontaliers.”
Au-delà de l’enjeu environnemental, la question de la mobilité transfrontalière et de l’intermodalité soulève des problématiques particulières au niveau des collectivités. En effet, le développement de l’intermodalité nécessite une coordination entre les différentes collectivités concernées, tant au niveau du partage des infrastructures que de l’harmonisation des politiques de transport. De nombreuses mesures sont déjà mises en place au niveau local pour faire face à ces défis.
La mobilité durable devient donc une préoccupation de plus en plus importante pour les collectivités locales, qui cherchent à relever le défi posé par l’augmentation constante des flux transfrontaliers de voyageurs. Dans ce contexte, le développement de l’intermodalité s’impose comme une solution efficace et viable pour l’avenir, permettant d’allier respect de l’environnement et facilité de transports pour les usagers.
