La Cour des comptes se paye la gestion « inquiétante » du SG-CIPDR

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L’addition est salée pour le secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (SG-CIPDR). Lundi 4 mars, la Cour des comptes a rendu publique une enquête menée entre 2018 et 2022 au niveau central et auprès de plusieurs préfectures de département, qui pointe de graves dysfonctionnements. « Conduite des évaluations insatisfaisante », « organisation à remettre en ordre rapidement », « gestion des crédits défaillante »… les mots de Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, n’étaient pas assez durs, pour condamner la gestion défaillante du SG-CIPDR.

Créé en 2006, le Comité interministériel de prévention de la délinquance (CIPDR) a été mis en charge de la conception et de l’application de la politique nationale de prévention de la délinquance. Au fil des années, et surtout après la vague d’attentats terroristes en 2016, son champ d’intervention a été étendu à la prévention de la radicalisation et à la lutte contre les séparatismes. Depuis 2020, le comité héberge également la Mission interministérielle de vigilance et de lutte.

La Cour des Comptes met en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion du SG-CIPDR, compromettant efficacité et crédibilité de cette institution au coeur de la lutte contre la délinquance et la radicalisation.

La Cour des comptes a soulevé plusieurs problèmes dans la gestion du SG-CIPDR. L’absence d’une évaluation efficace et cohérente, une organisation chaotique nécessitant une restructuration rapide et une gestion budgétaire défaillante ont été notamment pointés du doigt. Selon Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, il est urgent d’agir pour assurer la crédibilité et l’efficacité de l’institution.

Le rapport de la Cour des comptes souligne davantage l’importance des mécanismes de contrôle efficaces dans la gestion des institutions publiques. L’expérience du SG-CIPDR met en évidence les défis auxquels sont confrontés les décideurs politiques lorsqu’ils cherchent à prévenir la délinquance et la radicalisation, et montre l’importance de la bonne gestion dans la réalisation de ces objectifs de grande envergure. Il est maintenant l’heure de prendre ces critiques constructives et de faire de l’amélioration de la gestion une priorité.

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