Le lancement officiel de la conférence sociale consacrée à l’avenir du modèle social français marque une étape importante dans le débat national. Annoncée par le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, cette initiative vise à engager une démarche collective autour des enjeux cruciaux que sont le travail, l’emploi et la retraite. La première journée de discussions, prévue pour le 5 décembre au Conseil économique, social et environnemental (CESE), devra permettre d’aborder plusieurs thèmes phares au cœur des préoccupations des Français.
Pour cette ouverture, plusieurs sujets seront mis à l’honneur, notamment l’amélioration des conditions de travail, la performance du modèle productif, ainsi que le développement de l’emploi, en particulier celui des jeunes et des seniors. La rencontre doit également porter sur la gestion des transitions entre l’activité professionnelle et la retraite, un sujet sensible compte tenu de l’évolution démographique et des enjeux financiers liés à la protection sociale. Selon le ministre, « cette conférence est un lieu d’échanges et d’écoute, pas un lieu de négociations, qui doit permettre d’éclairer électeurs et candidats dans le cadre des débats de la présidentielle 2027 ».
C’est une démarche collective visant à réfléchir collectivement à l’avenir du modèle social français, dans un contexte marqué par les enjeux de réforme et de confiance.
Cependant, tout n’est pas sans turbulence. La participation à cette conférence a été marquée par des frictions, notamment avec la CGT, qui a choisi de ne pas y prendre part, préférant rester concentrée sur ses enjeux internes et ses actions de mobilisation. Le Medef, quant à lui, a décidé de claquer la porte en refusant de participer aux discussions liées au financement de la protection sociale, estimant que ces sujets relèvent de l’agenda social autonome fixé par les partenaires sociaux. Cette position reflète un climat tendu, alimenté par la récente annulation de la réforme des retraites et par l’inquiétude persistance sur la politique économique et sociale en France.
Ce contexte de tensions intervient peu après une journée de grèves et de manifestations organisée par la CGT, la FSU et Solidaires, en opposition aux mesures d’austérité et à la politique salariale. La confrontation entre acteurs institutionnels, syndicaux et patronaux illustre la complexité des enjeux et la difficulté à trouver des compromis pour avancer sur un sujet aussi sensible que l’avenir des retraites et des conditions de travail dans le pays.
