La branche des transports et de la logistique est confrontée à une crise imminente en matière d’apprentissage, suite à la réduction du financement public prévue pour 2025. En dépit d’une légère croissance observée en 2024, cette tendance pourrait s’inverser rapidement, mettant en danger la stabilité de l’emploi pour les futurs apprentis.
Selon Bruno Lefebvre, président de l’Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL), les effectifs d’apprentis dans la branche ont connu une progression en 2024, avec plus de 14 231 apprentis en contrat dans les entreprises, soit une augmentation de 3,4 % par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, les centres de formation ont également enregistré une hausse de 2 % de leurs effectifs, témoignant d’une dynamique positive à court terme.
Cependant, cette croissance pourrait ne pas perdurer en raison d’un recul prévu du financement public, ce qui pourrait entraîner une réduction significative des effectifs d’apprentis à l’avenir.
Les inquiétudes sont brasées par la décision du Gouvernement de diminuer les aides financières dès 2025, ce qui pourrait dissuader les entreprises de poursuivre ou de débuter de nouveaux contrats d’apprentissage dans le secteur des transports. Les acteurs de la branche craignent une réduction du nombre de jeunes formés, impactant à long terme la compétitivité et la modernisation du secteur.
Alors que les enjeux de la transition écologique, de la digitalisation et de l’innovation requièrent une main-d’œuvre qualifiée, la baisse des financements sonne comme un signal alarmant pour la future génération d’ouvriers et de techniciens. La question reste donc ouverte quant à la capacité du secteur à maintenir ses efforts de formation face aux contraintes budgétaires imposées par l’État.
