Le clash entre les participantes de “Danse avec les stars” Natasha St-Pier et Inès Reg s’est déroulé sur leur lieu de répétitions, pendant leurs heures de travail. “Maintenant petite salope, sors”. C’est la phrase qui a mis le feu aux poudres entre Inès Reg et Natasha St Pier, candidates de la saison actuelle de Danse avec les stars. Bien qu’assortie d’un baiser sur la main, l’insulte a créé un émoi auprès de l’humoriste, qui a réclamé la suspension de sa concurrente chanteuse. Trois jours de “pause” pour l’interprète de “Tu trouveras”. Pas de quoi mettre des paillettes dans la vie de la nouvelle reine du stand-up français.
“C’est une perte de salaire pendant quelques jours, mais ça reste une sanction. Dans l’échelle des sanctions on a l’avertissement, la mise à pied et ensuite le licenciement”, rappelle l’avocate en droit du travail Nathalie Devernay. “Là, l’employeur a fait son travail. Il a estimé que ça justifiait une mise à pied.” Une mesure prononcée à l’encontre de l’artiste canadienne après ses propos injurieux prononcés le 31 janvier dernier aux Studios Keral, devant une caméra de TF1. “Une sanction finalement assez peu sévère”, juge l’avocate associée chez Bird & Bird, sur le plateau de l’émission “Avec Vous”.
Une altercation entre deux collaborateurs peut rapidement dépasser le cadre du travail et nécessite une intervention à plusieurs niveaux.
Pour tenter d’apaiser les tensions entre les deux collaboratrices, la production de l’émission de danse a bien tenté une conciliation entre Inès Reg et Natasha St-Pier, en demandant à cette dernière de rédiger un message d’excuses écrit “avec sincérité”, explique-t-elle et validé par la direction. Or, selon la version de la chanteuse de “Mourir Demain” publiée sur Instagram, sa collègue aurait demandé une sanction plus importante: l’interdiction de se croiser dans les locaux et jusqu’à son éviction de la compétition.
Dès lors, dans le monde du travail, que peut faire une femme si une collègue veut aller plus loin sur l’échelle des sanctions ? “On va sortir du scope de l’entreprise et on va être sur la vie privée”, précise la juriste. “Si effectivement il y a eu une insulte ou une diffamation, on est sur le volet pénal” selon Nathalie Devernay. Et en effet, le drame avec les stars s’est poursuivi au commissariat. Le couple en tête de la compétition depuis vendredi dernier, Natasha St-Pier et Anthony Colette, a déposé une main courante. Deux procédures déposées séparément et qui ont relancé les tensions entre les deux participantes.
En cause? Les craintes exprimées “parce qu’[Inès Reg] et son équipe l’ont intimidé”. Le danseur professionnel s’est lui aussi senti menacé”. Pour l’avocate, “ce qui semble avoir été fait dans ce cas avec le dépôt de la main courante, ce n’est plus du ressort de l’employeur.” L’altercation dépasse le cadre du travail et ne peut plus -seulement- être gérée par la production de l’émission, ou pour les managers des salariés, dans le cadre d’une entreprise plus “classique”.
Cela ne signifie pas pour autant que la direction est déchargée du conflit. “Si jamais la mise à pied ne suffit pas et que des faits de cette nature se reproduisent, voire des altercations plus violentes ou physiques, il incombera à l’employeur de reprendre une autre sanction” expose l’avocate sur BFM Business. Sanction qui peut aller jusqu’à l’exclusion de “l’une ou l’autre, voire des deux de l’entreprise…ou du parquet de Danse avec les stars. Juridiquement, cela est possible. Un cha cha cha et puis s’en va.