La récente réalisation d’un rapport sur l’inclusion numérique a permis de mettre en avant un constat majeur : l’hétérogénéité des publics confrontés à la fracture numérique. On estime effectivement à 16 millions le nombre de personnes qui déclarent être aujourd’hui éloignées du numérique.
Cette exclusivité digitale est le reflet des inégalités sociales et économiques, car la précarité se révèle être le facteur principal de cette exclusion. La fracture numérique ne se limite pas simplement à la possession d’un accès à l’internet ou d’équipements technologiques, elle englobent également les compétences pour les utiliser. En effet, même si une personne est équipée, elle peut se trouver en situation de précarité numérique par manque de maîtrise de ces outils et des usages qui y sont liés.
De telles considérations imposent la mise en place de mesures éducatives, sociétales et économiques pour lutter fonctionnement contre l’exclusion numérique.
Par ailleurs, les disparités générationnelles et territoriales accentuent le phénomène d’exclusion numérique. Les séniors, par exemple, peuvent se trouver démunis face au numérique tandis que certaines régions rurales souffrent d’une offre insuffisante ou d’une qualité de connexion moindre. De plus, avec l’arrivée de la 5G et 6G, les écarts risquent de se creuser davantage entre les individus disposant d’une connexion haut débit et ceux n’y ayant pas accès.
En conclusion, chaque acteur de la société a un rôle à jouer pour combattre la fracture numérique. Les entreprises, en particulier, peuvent contribuer de manière significative à l’inclusion numérique en offrant des formations à leurs employés, en adaptant leurs produits ou services à différents publics, ou en soutenant des initiatives locales d’éducation au numérique. Il est essentiel de s’unir pour créer une société qui profite à tous de la révolution numérique, et non seulement à une élite économique et technologique.