“Ils ont fermé six étages”: entre télétravail et RTT, les bureaux sont désertés le vendredi

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Le vendredi est un jour où nombreux salariés préfèrent être en télétravail, désertant ainsi les bureaux. La scène se répète chaque semaine dans les grands quartiers d’affaires, notamment à la Défense, dans la région parisienne. “On est 200 ou 300 sur l’étage”, explique un employé, en ajoutant que “je pense qu’on peut facilement diviser le nombre par quatre ou cinq, voire davantage” le vendredi. Cela oblige les entreprises à s’adapter face à un taux d’occupation des locaux qui tourne autour des 7 à 8 % en fin de semaine.

La pratique s’est amplifiée avec la crise sanitaire. Selon un sondage Odoxa, trois actifs sur dix, et un cadre sur deux, ont recours au télétravail. Pour certaines entreprises, la tendance est telle qu’elles n’ont pas d’autre choix que de réduire leurs surfaces de bureaux. Une employée confie même que “Ils ont décidé de fermer six étages sur dix” en raison du faible taux d’occupation le vendredi.

L’avenir du travail s’inscrit peut-être dans la semaine de quatre jours et le télétravail est sans doute un moyen d’y parvenir. Pour certains, le défi est de réussir à maintenir le niveau de productivité, malgré les changements

Cependant, si pour certains salariés l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle s’en trouve amélioré, la tendance ne fait pas que des heureux. Les métiers de la restauration et du commerce, déjà fragilisés par la crise, sont en première ligne. Comme le regrette Stéphane Manigold, à la tête de l’Umih Paris et Île-de-France, “À Paris, les salariés sont présents en moyenne trois jours par semaine. Ce sont des jours en moins pour les taxis, des jours en moins pour les hôtels, des jours en moins pour les bistrots, les brasseries de quartier”.

Enfin, certaines voix plaident pour une meilleure organisation du télétravail qui, aux dires de certains, se fait encore dans une certaine confusion. Ainsi, Benoît Serre, DRH de L’Oréal et vice-président de l’ANDRH, évoque “un système un peu ‘open bar’ où les gens décident quand ils viennent et quand ils ne viennent pas”. Avec les évolutions à venir, une chose est sûre : les entreprises, comme les salariés, aspirent à une plus grande liberté dans l’organisation du travail.

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