“Il est normal de faire caca au bureau”: cette drôle de campagne australienne pour lutter contre un tabou

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Le département d’état australien du Queensland a été salué pour avoir lancé une campagne virale humoristique sur l’impact sur la santé de retenir ses besoins naturels au travail. Sous l’intitulé “It’s okay to poo at work” soit “il est normal de faire caca au bureau”, le département en charge de la santé souhaite par le biais d’une sensibilisation humoristique sur les réseaux sociaux, mettre en lumière un problème de santé publique souvent négligé.

La campagne a adopté une approche légère et enfantine, avec des visuels incluant des coeurs, des licornes arc-en-ciel et des dauphins. En effet, aller à la selle au travail est une nécessité physiologique, mais beaucoup de personnes se retiennent pour diverses raisons, ce qui peut conduire à des complications de santé. Les messages de cette campagne sur Instagram visent à attirer l’attention sur les conséquences d’une telle rétention, citant des risques tels que le blocage des selles dans le côlon, les hémorroïdes et d’autres problèmes graves.

Négliger d’aller aux toilettes au travail est un symptôme de la “parcoprésie”, la peur d’aller aux toilettes en public. Et c’est un tabou que cette campagne humoristique a réussi à briser.

D’après Dee Madigan, directrice de création de l’agence de publicité Campaign Edge, cette campagne est une référence en matière de communication sur les réseaux sociaux. Parler avec humour d’un sujet sérieux est une approche efficace pour toucher un large public et changer les comportements, explique-t-elle dans une interview accordée à The Guardian.

En plus de la peur d’aller aux toilettes en public, le fait que les sanitaires soient mal entretenus ou dégradés peut également inciter les gens à retenir leurs besoins. Les symptômes liés à cette rétention peuvent inclure une augmentation du rythme cardiaque, de la transpiration, voire des nausées. Finalement, à travers une approche décomplexée, cette drôle de campagne a réussi à générer plus de 26.000 likes en seulement dix jours, éclipsant de loin le taux d’engagement habituel sur le compte Instagram du Queensland.

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