“Il est difficile d’établir des liens de causalité directs”: face à la vague de suicides à la DGFiP, le psychiatre appelé en renfort livre son analyse

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La direction générale des Finances publiques (DGFiP) fait face à une crise alarmante : depuis janvier 2024, 13 suicides et 8 tentatives ont été comptabilisés, un chiffre équivalant à celui observé sur toute l’année 2023. Cette situation tragique a suscité de vives réactions parmi les syndicats, qui pointent du doigt le mal-être au travail et la pression excessive exercée sur les agents de l’administration fiscale. Une réunion de crise a été convoquée pour le 9 juillet, rassemblant syndicats, ressources humaines, et des experts en santé mentale, dont le Dr François Ducrot, psychiatre spécialiste des comportements suicidaires.

Le Dr Ducrot souligne que bien que le nombre de suicides au sein de la DGFiP soit préoccupant, il est crucial de considérer la complexité de cette problématique. “Il est difficile d’établir des liens de causalité directs entre le monde professionnel et les comportements suicidaires d’un salarié”, explique-t-il. Ce constat s’inscrit dans une réalité plus large où le suicide est présenté comme un phénomène éminemment multifactoriel, intégrant des composantes biologiques, familiales, financières et psychosociales.

“Il est essentiel de prendre au sérieux le bien-être des agents et de promouvoir des initiatives de prévention.”

De leur côté, plusieurs syndicats évoquent des éléments tangibles de souffrance au travail, à savoir une surcharge de travail et une pression croissante. En réponse à cette crise, la DGFiP a annoncé une enquête systématique en cas de suicide, ainsi que l’introduction d’une formation en santé mentale pour aider à mieux gérer ces situations. Les syndicats insistent sur la nécessité de créer un environnement de travail plus sain afin de prévenir de tels drames.

Cependant, la difficulté d’établir des liens clairs entre le travail et le suicide est appuyée par un manque de documentation statistique adéquate. Selon une étude d’Eurostat de 2019, environ 10% des suicides pourraient avoir un lien potentiel avec la profession. De plus, une enquête de la DARES met en lumière que les employés confrontés à un environnement de travail anxiogène présentent plus fréquemment des pensées suicidaires par rapport à la moyenne générale des travailleurs.

Il est crucial de rappeler que toute personne ressentant des pensées suicidaires doit chercher de l’aide. Le numéro national de prévention du suicide, le 3114, est à disposition 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, offrant un soutien professionnel et confidentiel. En cas de danger immédiat, il est primordial de contacter les services d’urgence via le SAMU au 15 ou le numéro européen 112.

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