Oh non, encore une fois, Korben revient avec ses critiques sur la méchante intelligence artificielle ! Mais cette fois, c’est Google qui fait parler de lui avec le lancement de sa nouvelle plateforme Antigravity, une véritable bombe dans l’univers du développement. Tout le monde s’emballe (et certains sifflent d’admiration ou d’incrédulité) en constatant que Google tente de révolutionner la manière dont nous programmions, avec un outil axé sur la collaboration entre humains et agents IA dans le processus de création de code.
Antigravity se présente comme une plateforme de développement « agent-first », où les intelligences artificielles ont un accès direct à votre éditeur de code (notamment VS Code), à votre terminal et à votre navigateur. Concrètement, cela permet aux agents IA de rédiger des spécifications, d’écrire du code, puis de tester et valider tout cela en autonomie, pendant que l’utilisateur peut, lui, continuer ses activités habituelles sur Mastodon ou autres réseaux sociaux. Une approche qui semble prometteuse voire révolutionnaire, surtout pour ceux qui ne se considèrent pas comme des codeurs chevronnés mais aiment organiser et piloter des projets.
En somme, cela pourrait transformer le développeur en simple gestionnaire de projets et de supervision, laissant les agents IA gérer le reste.
Les agents sont capables de produire des « artefacts », c’est-à-dire des listes de tâches, des plans d’implémentation, voire des captures d’écran ou des enregistrements vidéo des modifications effectuées. Le principal rôle de l’utilisateur devient alors de valider ces artefacts, d’ajouter ses retours et commentaires, puis d’assurer la direction de l’ensemble du projet. Il n’est plus question de coder à la main dans la majorité des cas, mais plutôt d’orchestrer, superviser et affiner les travaux réalisés par ces intelligences artificielles.
Antigravity supporte également d’autres modèles IA comme GPT-OSS, Claude Sonnet 4.5 d’Anthropic, et bien sûr ceux d’OpenAI, offrant ainsi une compatibilité intéressante avec l’écosystème actuel. Le tout est pour le moment accessible gratuitement en preview publique sur Mac, Windows et Linux, avec des limites d’utilisation très généreuses en mode Gemini 3 Pro (en Low). Les performances sont là : Google annonce un score de 1501 Elo sur LMArena, 37.5% sur Humanity’s Last Exam (niveau PhD !), 91.9% sur GPQA Diamond, et 76.2% sur SWE-bench Verified, spécialement dédié au codage. Avec de tels résultats, la promesse d’un avenir où l’IA pourrait presque tout faire semble de plus en plus crédible.
En plus de cela, Google prévoit une version « Deep Think » de Gemini 3 pour ses abonnés Ultra, intégrant des capacités accrues de raisonnement pour les tâches complexes. Avec une communauté de plus de 650 millions d’utilisateurs sur Gemini, il apparaît clairement que Google veut donner à cette plateforme une importance stratégique et tenter de détrôner OpenAI et Anthropic dans le cœur des développeurs et des innovateurs. La guerre des modèles ne fait que commencer, et c’est une bataille que beaucoup surveillent de près.
Malgré l’enthousiasme, il reste une question : Antigravity est-il réellement l’avenir du développement ou simplement la dernière stratégie de Google pour vous faire changer d’emploi sans que vous en ayez vraiment conscience ? La réponse dépendra de l’usage que chacun en fera. Si vous aimez tester et expérimenter, il y a fort à parier que vous apprécierez ces outils. Sinon, il faudra patienter pour voir si cette nouvelle vague technologique tient ses promesses ou tombe comme tant d’autres, rapidement dépassée.
L’avenir pourrait bien appartenir à des développeurs qui orchestrent leur code avec l’aide d’intelligences artificielles, plutôt qu’à ceux qui le tapent à la main.
En résumé, Google semble vouloir faire d’Antigravity le futur du développement logiciel, une plateforme qui pousse à revoir intégralement la façon dont nous construisons nos projets technologiques. Restera à voir si cette innovation tiendra ses promesses en pratique, ou si elle restera une simple vitrine de plus dans la course effrénée des modèles d’intelligence artificielle. Quoi qu’il en soit, la bataille entre les grands de l’IA ne fait que commencer, et la scène du développement pourrait bien être bouleversée dans les années à venir.
