GITAI – Ces robots qui vont construire des bases sur la Lune et Mars | Le site de Korben

La startup japonaise GITAI fait sensation dans le domaine de la robotique spatiale en réalisant des avancées remarquables dans la construction autonome de structures sur la Lune. Récemment, elle a réussi à assembler une tour de communication de 5 mètres dans un environnement simulant la surface lunaire, sans intervention humaine. Ce projet ambitieux s’inscrit dans la volonté de préparer l’exploration spatiale en utilisant des robots capables de construire, réparer et maintenir des infrastructures à distance, ce qui pourrait révolutionner les missions futures.

Le système d’automatisation repose sur un rover lunaire et trois robots de type “Inchworm”, des chenilles robotiques équipées de bras avec pinces à chaque extrémité. Ces robots, capables de se mouvoir avec précision, effectuent la construction, le câblage, puis la vérification du bon fonctionnement de la tour. Une fois en place, ils peuvent également en assurer la maintenance, démanteler ou réassembler les structures si nécessaire, une capacité cruciale dans l’environnement hostile de la Lune ou de Mars. La démonstration montre une efficacité impressionnante, soulignant une étape clé vers l’indépendance robotique dans l’exploration spatiale.

Ces robots autonomes pourraient réduire considérablement les coûts et les risques liés aux missions spatiales en réalisant à l’avance la construction des infrastructures indispensables à l’installation humaine.

La collaboration avec KDDI, un géant japonais des télécommunications, illustre l’ambition de GITAI d’étendre ses applications, allant de la construction de stations relais à la mise en place d’usines d’extraction de ressources directement sur la Lune ou Mars. La technologie a déjà été testée avec succès en conditions spatiales, notamment avec l’envoi de leur bras robotique sur la Station Spatiale Internationale en janvier 2024, qui a permis de valider leur capacité à fonctionner dans l’espace. En janvier 2025, ils ont même lancé leur propre satellite pour tester la durabilité de leur système en orbite, un pas de plus vers la commercialisation de leurs solutions.

Le financement ne fait pas défaut, puisque GITAI a levé 15,5 millions de dollars récemment, tout en étant sélectionnée par la NASA dans le cadre du programme SBIR Phase 1 et par la DARPA pour une étude sur l’architecture lunaire sur 10 ans, nommée LunA-10. Ces soutiens officiels confirment la crédibilité de leurs innovations et l’intérêt des agences spatiales pour leur technologie. La validation au niveau TRL 6, indiquant une résistance prouvée aux conditions extrêmes du pôle sud lunaire, renforce leur position comme acteurs majeurs de la robotique d’exploration.

Malgré ces avancées prometteuses, le lancement du rover lunaire, prévu initialement pour 2025, accuse un retard et pourrait ne décoller qu’en 2026. Cependant, si tout se passe comme prévu, c’est vers Mars que les robots de GITAI seront envoyés pour préparer le terrain à une future présence humaine. En somme, ces avancées laissent présager une nouvelle ère où l’autonomie robotique joue un rôle essentiel dans la conquête spatiale, réduisant coûts et risques tout en accélérant les délais. La question demeure cependant : qui contrôlera ces infrastructures une fois qu’elles seront autonomes ?

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