Mettant en avant le logo de France Travail, un nouvel opérateur de service public pour l’emploi, une femme est photographiée à Paris le 3 Janvier 2024. Ce jeudi, le lancement de la nouvelle marque France Travail Pro a été annoncé. Avec cette initiative, France Travail souhaite renforcer les liens avec les entreprises à la recherche de recrutement et rendre ses services plus visibles.
Moins d’un quart des entreprises font actuellement appel à France Travail pour leur recrutement, déplore Thibaut Guilluy, le directeur général de l’opérateur public, lors d’une conférence de presse. La nouvelle marque France Travail Pro devrait inciter davantage d’entreprises à se tourner vers France Travail pour leurs besoins en recrutement.
“France Travail dispose de 6.000 conseillers entreprise parmi les quelque 54.000 agents. Quand on va à la rencontre des entreprises, on constate un effet emploi très fort -7 emplois supplémentaires pour 100 entreprises rencontrées.” – Thibaut Guilluy, Directeur Général de France Travail.
Avec une “approche radicalement différente”, France Travail Pro s’appuiera sur les outils existants (jobs datings, stade vers l’emploi, immersions…) tout en introduisant des nouveautés. Des horaires de service étendus seront mis en place pour les conseillers accessibles via le numéro 3995, y compris le samedi. De plus, le site web offrira une plus grande prospection et de nouvelles pages dédiées aux employeurs. Une campagne médiatique de promotion de la nouvelle marque sera également lancée la semaine prochaine.
La ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a salué l’initiative de France Travail Pro tout en rappelant qu’il y a encore du chemin à parcourir. Historiquement, les organismes publics comme l’ANPE ou Pôle emploi n’ont pas eu pour mission d’accompagner les entreprises dans leur recrutement. Le président du MEDEF, Patrick Martin, a également exprimé son soutien à cette démarche, qui permettrait d’améliorer l’image de France Travail auprès des chefs d’entreprises. Il a souligné l’importance de cette initiative à un moment où le marché du travail est tendu, malgré une conjoncture économique difficile.
Résumant la situation, la ministre souligne que “pour danser le tango, il faut deux personnes”. En d’autres termes, un demandeur d’emploi reste un demandeur d’emploi sans entreprise pour recruter. L’ancienne cadre des entreprises Groupama et Unibail-Rodamco a assuré que le gouvernement soutiendra pleinement cette initiative, qui est une démarche vitale pour les entreprises et les demandeurs d’emploi.
