Depuis l’entrée en vigueur de la loi “plein emploi” de 2023, près d’un million nouveaux bénéficiaires du RSA ont été inscrits à France Travail, selon les récentes déclarations de Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail. Cette loi, qui préconise un “accompagnement rénové” à travers un “contrat d’engagement”, a créé une réforme qui implique une inscription automatique des bénéficiaires du RSA chez l’opérateur public. Ainsi, au 31 janvier, le nombre de nouveaux inscrits se situe entre 900 000 et 950 000 bénéficiaires du RSA, ce qui est légèrement inférieur aux attentes initiales.
En plus des inscriptions automatisées, la loi prévoit également des objectifs précis pour l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires. Depuis janvier, 150 000 personnes ont été dirigées soit vers France Travail (74 %), soit vers les missions locales (17 %) ou vers les conseils départementaux et Cap emploi (3 %). Un peu plus de 50 000 personnes, qu’elles soient demandeurs d’emploi ou bénéficiaires du RSA, ont signé un contrat d’engagement.
“L’accompagnement des bénéficiaires du RSA en 2024 a entrainé une augmentation de 3 à 5 points sur le taux de retour à l’emploi”
Thibaut Guilluy a souligné l’impact positif global de ces actions durant une conférence de presse, en notant notamment le taux de satisfaction des demandeurs d’emploi pris en charge par France Travail : 83,7% en 2024 contre 78,4% en 2020. Par ailleurs, l’opérateur a enregistré sur les trois premiers trimestres de 2024, plus de trois millions de demandeurs d’emploi ont retrouvé un emploi. Cela indique un ralentissement par rapport à la même période en 2023, mais pas nécessairement un déclin.
France Travail a également remarqué d’autres améliorations depuis la réforme. Les entreprises sont de plus en plus satisfaites de leurs interactions avec l’opérateur (avec un taux de satisfaction de 87,2 %). Toutefois, seulement 23 % d’entre elles ont utilisé ses services. De plus, le nombre d’immersions en entreprise et le délai de recrutement ont respectivement augmenté de 19 % et diminué de 11,4 jours. Dans le même temps, le nombre de contrôles de recherche d’emploi s’est élevé à 600.000 en 2024, un chiffre que l’opérateur souhaite augmenter à 1,5 million d’ici 2027.
